Cette première expérience mondiale suggère que l’homme pourrait se reproduire dans l’espace

© AP PhotoSur cette photo tirée d'une vidéo publiée par la société spatiale Roscosmos, le propulseur de fusée Soyouz-2.1 avec le vaisseau spatial Soyouz MS-24 transportant un nouvel équipage vers la Station spatiale internationale, ISS, décolle du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, loué par la Russie, vendredi 7 septembre 2023
Sur cette photo tirée d'une vidéo publiée par la société spatiale Roscosmos, le propulseur de fusée Soyouz-2.1 avec le vaisseau spatial Soyouz MS-24 transportant un nouvel équipage vers la Station spatiale internationale, ISS, décolle du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, loué par la Russie, vendredi 7 septembre 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 29.10.2023
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À bord de la Station spatiale internationale (ISS), des chercheurs ont réussi à cultiver des embryons de souris, qui se sont correctement développés malgré l’apesanteur. Le succès de cette expérience rend possible l’idée de la reproduction de l’homme dans l’espace, avance l’étude publiée le 28 octobre dans la revue "iScience".
Des embryons de souris ont été cultivés à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et se sont développés normalement, indiquant qu'il pourrait être possible pour l'homme de se reproduire dans l'espace, ont déclaré des scientifiques japonais.
Les chercheurs, dont Teruhiko Wakayama, professeur au Centre de biotechnologie avancée de l'Université de Yamanashi, et une équipe de l'agence spatiale nippone Jaxa, ont envoyé des embryons de souris congelés à bord d'une fusée vers la Station spatiale internationale (ISS) en août 2021.
Les astronautes ont décongelé les embryons à un stade précoce à l'aide d'un appareil spécialement conçu à cet effet et les ont cultivés à bord de la station pendant quatre jours.
"Les embryons cultivés dans des conditions de microgravité se sont développés normalement en blastocystes", ont indiqué les scientifiques. Les blastocystes sont des cellules qui se développent en foetus et en placenta.
L'expérience "a clairement démontré que la gravité n'avait pas d'effet significatif", ont relevé les chercheurs dans une étude publiée en ligne dans la revue scientifique "iScience" samedi.
Ils ont également précisé qu'il n'y avait pas de changements significatifs dans l'état de l'ADN et des gènes, après avoir analysé les blastocystes qui ont été renvoyés dans leurs laboratoires sur Terre.
Il s'agit de "la toute première étude montrant que les mammifères pourraient être capables de prospérer dans l'espace", ont mis en avant l'université de Yamanashi et l'institut national de recherche Riken dans un communiqué commun publié samedi.

Une percée scientifique

C'est aussi "la première expérience au monde de culture d'embryons de mammifères à un stade précoce en microgravité totale dans l'ISS".
"A l'avenir, il sera nécessaire de transplanter les blastocystes cultivés en microgravité dans l'ISS dans des souris pour voir si les souris peuvent donner naissance" afin de confirmer que les blastocystes sont normaux, ajoute le communiqué.
Ces recherches pourraient s'avérer cruciales pour les futures missions d'exploration et de colonisation de l'espace.
Dans le cadre de son programme Artemis, la NASA prévoit de renvoyer des humains sur la Lune afin d'apprendre à y vivre à long terme et de préparer un voyage vers Mars, à la fin des années 2030.
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