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Conflit au Moyen-Orient: l’Europe risque une nouvelle crise énergétique, selon un géopolitologue

Conflit au Moyen-Orient: l’Europe risque une nouvelle crise énergétique, selon un géopolitologue
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"L’hypothèse qu’un nouveau choc pétrolier puisse se produire devrait être sérieusement envisagée par les pouvoirs publics européens", affirme à L’Afrique en marche Bertrand Scholler, géopolitologue français. Selon lui, en soutenant inconditionnellement Israël face au Hamas, l’Italie hypothèque ses approvisionnements en gaz algérien.
"Face à ce qu'il se passe au Proche-Orient entre le Hamas palestinien et Israël, nos gouvernements occidentaux doivent absolument arrêter le double standard, faute de quoi il faudrait être conscient qu’on est en train, nous autres Occidentaux, de faire preuve d’une inhumanité qui va nous retomber dessus comme un boomerang", appelle à Radio Sputnik Afrique Bertrand Scholler, géopolitologue et conseiller en stratégie. Et d’alerter que "l’effet boomerang de cette politique de deux poids deux mesures, qui ne trompe plus personne dans le monde, sera encore bien pire que celui provoqué par les sanctions antirusses. Les sanctions prises unilatéralement et de manière illégale contre la Russie ont fait extrêmement mal aux économies européennes, déjà fragilisées par la pandémie de Covid-19, et donc aux innocents, aux simples citoyens et aux pauvres essentiellement".

Pour Bertrand Scholler, "l’hypothèse qu’un nouveau choc pétrolier puisse se produire, étant donné l’atrocité des bombardements menés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza et qui touchent essentiellement les populations civiles, en réponse aux actes terroristes du Hamas, devrait être sérieusement envisagée par les pouvoirs publics européens. Il ne faut pas oublier que l’Arabie saoudite, l’Iran et les Émirats arabes unis, soit trois poids lourds de l’Opep, deviendront à partir de janvier 2024 des membres à part entière des BRICS et seront donc plus enclins à coordonner leurs politiques avec le nouveau monde émergent, notamment avec la Russie et la Chine. Ceci en plus du fait que l’Arabie saoudite, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, est en train de devenir une sorte de leader du monde musulman extrêmement fâché et à fleur de peau devant le malheur de ses frères palestiniens, dans un contexte où les Israéliens, peut-être à leur corps défendant, sont en train de de donner une ampleur extraordinaire à une idée de guerre de religion".

L'Italie et l'Espagne, principaux clients du gaz algérien, ont adopté des positions complètement différentes par rapport à la situation en Palestine. "L’Italie fait partie des signataires derrière le Président Macron, d’une déclaration commune à en-tête américain, donnant carte blanche à Benjamin Netanyahou pour se défendre contre le Hamas de la manière qui lui semble la mieux appropriée", explique l’interlocuteur de Sputnik Afrique. Et d’ajouter qu’à "ce moment, contrairement à l’amateurisme et l’immaturité des dirigeants européens, les autorités algériennes gardent leur calme et essaient certainement en concertation avec leurs alliés, notamment Russes, de trouver le meilleur moyen de défendre les droits des Palestiniens sans susciter l’embrasement de toute la région du Moyen-Orient, dont les conséquences seraient catastrophiques pour le monde entier. Néanmoins, le gouvernement italien a tout intérêt à ne pas abuser de leur patience. Car, comme à l’accoutumée, l’Algérie, jalouse de son indépendance et de sa souveraineté, ne manquerait pas de lui faire payer chèrement sa soumission volontaire aux Américains et aux Israéliens".
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