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63e anniversaire de l’Opep: quel avenir pour les hydrocarbures dans le mix énergétique mondial?

63e anniversaire de l’Opep: quel avenir pour les hydrocarbures dans le mix énergétique mondial?
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À l’occasion du 63e anniversaire de la naissance de l’Opep, Mourad Preure, expert algérien en pétrole, explique à L’Afrique en marche que contrairement à la communication massive alimentée par l’idéologie verte, "les hydrocarbures formeront l’essentiel des besoins énergétiques mondiaux au moins jusqu’à l’année 2050".
Créée lors de la conférence de Bagdad en 1960 par cinq pays producteurs et exportateurs de pétrole (l’Irak, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Koweït et le Venezuela), l’Opep fête cette année son 63e anniversaire. Quelle place ont encore les hydrocarbures dans le bilan énergétique mondial?

"La question qui touche à la place du pétrole et des hydrocarbures en général dans le bilan énergétique mondial est essentielle parce qu’il est important aujourd’hui de nommer les choses par leur nom", affirme à Radio Sputnik Afrique Mourad Preure, ex-cadre dirigeant du principal groupe énergétique et industriel algérien, Sonatrach, expert-enseignant de Stratégie, prospective et géopolitique de l’énergie, qui dirige actuellement le cabinet de conseil en stratégie et études énergétiques EMERGY, en Algérie.

Il souligne qu’actuellement "il y a une campagne médiatique intense pour vendre l’illusion écologiste perturbant énormément les acteurs pétroliers, qui ont drastiquement baissé leurs investissements dans la prospection depuis au moins une dizaine d’années, environ mille milliards de dollars, ce qui a fait baisser l’offre et induit des perturbations graves qui vont s’exacerber encore plus dans les années à venir en poussant les prix à la hausse".
Dans le même sens, M.Preure explique que "dans le bilan énergétique mondial, les renouvelables ne dépassent pas les 14%, tout le reste est essentiellement fourni par les hydrocarbures, pétrole et gaz. Et de poursuivre qu’"avant 2050, il est absolument irréaliste d’espérer l’apparition d’un nouveau paradigme de substitution aux hydrocarbures dans le système énergétique mondial. Ceci étant dit, avant l’avènement des réacteurs nucléaires de nouvelles générations, en particulier à neutrons rapides, surnommés surgénérateurs -capables de fabriquer leur combustible, d’éliminer les déchets radioactifs et fermer le cycle du combustible-, les hydrocarbures représenteront entre 50 à 52,5% du bilan énergétique mondial".
"Au mieux, on pourrait dire qu'il y aura une parité entre le pétrole et le gaz, alors qu’aujourd'hui, le pétrole représente un tiers de la consommation mondiale et le gaz complète le reste", ponctue-t-il.
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