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Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Écologisme occidental: "une manière de maintenir une espèce de colonialisme", pour un expert

Écologisme occidental: «une manière de maintenir une espèce de colonialisme», pour un expert
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"Pour la révolution écologique, on crée une révolution de désindustrialisation": dans une nouvelle édition de L’Afrique en marche, Bertrand Scholler, géophysicien et géopolitologue, indique que la politisation de la science du climat vise à empêcher l’Afrique d’utiliser ses propres ressources.
Le groupe d’experts intergouvernemental de l’Onu sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un nouveau rapport affirmant que la planète est en passe d’atteindre, voire de dépasser, une hausse de température de 1,5°C, ce qui "affectera toutes les principales composantes du système climatique". À contrario, la Fondation Clintel vient de faire paraître l’étude "The Frozen Climate Views of the IPCC" qui analyse d’une manière critique le rapport du GIEC. Selon ses auteurs, le GIEC a réécrit l’histoire du climat, en mettant l’accent sur le scénario d’émissions de CO2 le plus improbable, et en prenant le parti de surexposer les "mauvaises nouvelles" et de rester silencieux sur les "bonnes nouvelles".
Dans le même sens, un réseau mondial de plus de 1501 scientifiques et professionnels du climat, dont le lauréat du Prix Nobel de physique, le Pr Ivar Giaever, ont signé le 18 février 2023 un manifeste, affirmant qu’il "n’y avait pas d’urgence climatique". Ils estiment que "la science du climat devrait être moins politique, tandis que les politiques climatiques devraient être plus scientifiques".

"Je suis parfaitement d'accord avec le constat de la Fondation Clintel et du manifeste des 1501 scientifiques", affirme à Radio Sputnik Afrique Bertrand Scholler, géophysicien, ingénieur des mines et diplômé de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, également géopolitologue et conseiller en stratégie, soulignant que "la manière avec laquelle travaillent les disciples et les experts du GIEC est particulièrement inquiétante".

Selon lui, "les modèles mathématiques sur lesquels sont basés les modèles climatiques sont faits par des scientifiques qui ont un certain nombre d'opinions sur le sujet. Ainsi, les résultats qui sont donnés par ces modèles informatiques dépendent directement de la nature des informations injectées comme inputs. Combien même vous avez un modèle parfait, si les inputs sont faux ou peu fiables, il en sortira des résultats qui n’ont rien à voir avec la réalité".

Et de souligner que "pour la révolution écologique, on crée une révolution de la désindustrialisation". Pour M.Scholler, "c'est véritablement une manière de maintenir une espèce de colonialisme. [...] On explique à l'Afrique qu'elle ne doit pas polluer, donc qu'elle ne doit pas utiliser elle-même les ressources dont elle dispose".

"Mais l'Afrique a le droit de faire sa révolution industrielle. Elle a le droit d'utiliser ces ressources chez elle", affirme l’interlocuteur de L’Afrique en marche.
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