La France "n’a pas réussi à vaincre le terrorisme au Niger", selon le général Tchiani

© AP Photo / Jerome DelayLes mécaniciens de l'armée de l'air française entretiennent un Mirage sur la base de Niamey, au Niger
Les mécaniciens de l'armée de l'air française entretiennent un Mirage sur la base de Niamey, au Niger - Sputnik Afrique, 1920, 01.10.2023
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Les forces françaises au Niger ont échoué dans leur lutte contre le terrorisme et leur présence sur place touche à sa fin, a déclaré à Télé Sahel le général Abdourahamane Tchiani, nouvel homme fort du pays. Selon lui, le nombre de terroristes a même augmenté dans le pays.
Fiasco français. Débarquées au Sahel pour mettre un terme à la menace terroriste, les forces françaises ont failli à leur mission au Niger, a déclaré le général Abdourahamane Tchiani, à l’origine du coup de force dans le pays, à Télé Sahel, cité par TRT français.
La violence a continué à se développer malgré la présence française et les terroristes sont même plus nombreux qu’avant, a assuré le haut gradé. Les autorités nigériennes "préparent" donc actuellement le départ du contingent français.
"Non seulement ils n'ont pas réussi à vaincre le terrorisme, mais il y a encore davantage de terroristes […] Comme les Français étaient là pour lutter contre le terrorisme et qu’ils ont arrêté unilatéralement leur coopération avec nous, leur séjour au Niger touche à sa fin", a ainsi estiméAbdourahamane Tchiani.
Plusieurs observateurs ont fait remarquer que le général ne s’était pas exprimé en français lors de son intervention, langue officielle du Niger. Il a au contraire privilégié des dialectes régionaux, comme le zarma.

Soutien au terrorisme

L’impuissance des contingents français face au terrorisme qui se propage au Sahel a déjà été pointée du doigt à de nombreuses reprises. Paris n’a en particulier pas respecté ses accords de défense avec le Burkina Faso, ne remplissant pas ses obligations dans la lutte antiterroriste, expliquait ainsi récemment à Sputnik l’analyste Gnabro Yannick Kouamé. Des manquements qui ont amplifié le sentiment antifrançais dans le pays et finalement débouché sur le retrait du contingent qui y était cantonné.
Début août, les autorités nigériennes avaient également accusé la France d’avoir libéré des terroristes prisonniers. Ces djihadistes auraient ensuite participé à une réunion pour planifier des attaques dans la zone des trois frontières, selon le un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
De son côté, le Mali a accusé Paris d’avoir offert un soutien à des groupes terroristes, lors de l’opération Barkhane. Bamako avait même tenté de saisir l’Onu en ce sens, mi-août. Mais le Conseil de sécurité avait mis la plainte en sommeil.
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