Les troupes américaines quitteront-elles le Niger? Le Pentagone tranche

© AP Photo / Charles DharapakLe Pentagone
Le Pentagone - Sputnik Afrique, 1920, 26.09.2023
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Près de 1.100 soldats américains poursuivront leur mission militaire au Niger, a indiqué le chef du Pentagone, Lloyd Austin. Malgré le maintien de leurs troupes, les États-Unis espèrent à une résolution de la crise dans le pays par voie diplomatique, d’après ses dires.
Alors que la France annonce le retrait de ses militaires du Niger, les États-Unis y garderont leur contingent comptant 1.100 soldats, a déclaré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
S'exprimant lors de sa visite officielle au Kenya, le chef du Pentagone a fait savoir que son pays se concentrait sur l'évolution d'une solution diplomatique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
"Nous voulons voir une fin pacifique à la crise et, plus important encore, nous voulons voir le maintien du gouvernement diplomatiquement élu du Niger", a-t-il estimé.

Départ français

Sa déclaration intervient un jour après qu’Emmanuel Macron ait annoncé le 24 septembre la fin de la mission militaire française au Niger, ainsi que le retour de son ambassadeur à Niamey et plusieurs diplomates en France. Selon lui, les troupes françaises, d’environ 1.500 soldats, devraient partir dans les mois à venir.
Commentant cette décision, les nouvelles autorités nigériennes ont indiqué dans un communiqué que le pays franchissait une nouvelle étape vers la souveraineté:
"C'est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien".
En outre, le document précise que toute institution dont la présence menace les intérêts du peuple nigérien devra quitter le territoire, que cela lui plaise ou non:
"Le peuple souverain, indomptable et pacifique du Niger rappelle le principe ferme et non négociable du départ des forces étrangères de la junte française".

Menaces d’intervention

Les relations entre Paris et Niamey sont au plus bas depuis la prise de pouvoir par les militaires au Niger.
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a menacé d'intervenir militairement pour rétablir le Président élu Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet. "Face à la menace d'intervention qui se précise venant des pays voisins", le Niger avait annoncé sa fermeture le 6 août. La France a plusieurs fois réaffirmé son soutien à la CEDEAO.
Après le renversement du Président Bazoum, les militaires nigériens ont exigé le départ de l’ambassadeur de France. Puis l’expulsion a été ordonnée suite au refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ. La France a cependant continué de s'y opposer depuis, arguant que ce gouvernement n'avait pas d’autorité pour l’exiger.
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