À quand la fin de l’insécurité alimentaire en Afrique? Le chef de la BAD répond

© Sputnik . Ilia NaïmouchineRécolte des céréales (image d’illustration)
Récolte des céréales (image d’illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 24.09.2023
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Les investissements africains pour s’approvisionner en denrées alimentaires sont en train de porter leurs fruits et l’insécurité alimentaire devrait être surmontée d’ici 5 ans, a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.
L’insécurité alimentaire ne sera bientôt plus qu’un souvenir en Afrique. Le continent a en effet consenti les efforts nécessaires pour surmonter la crise actuelle, a affirmé à Reuters Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement. Le programme de l’institution a ainsi permis de produire pour 12 milliards de dollars de denrées alimentaires dans 30 pays africains et l’objectif de 25 milliards semble réalisable, a expliqué le responsable.
"D’ici cinq ans, nous ne devrions plus parler de sécurité alimentaire en Afrique. Il n'y a aucune raison pour cela. Nous disposons de la technologie et du financement pour réussir ce pari à grande échelle", a-t-il ainsi ajouté.
Akinwumi Adesina a notamment mis l’accent sur la création de zones de transformation agro-industrielle spéciales, qui permettent aux entreprises alimentaires et agroalimentaires de s'implanter dans les zones rurales. Une initiative qui semble séduire au Nigeria, où vingt-sept nouvelles régions ont demandé à participer au programme.
Le responsable a encore dit attendre le déblocage de 100 milliards de dollars du FMI, prêtés aux pays vulnérables via les banques multilatérales de développement.

Insécurité alimentaire

La sous-nutrition et le retard de croissance affectent toujours 216 millions d'enfants en Afrique, selon la Banque africaine de développement. La mauvaise nutrition est liée à près de la moitié des décès d'enfants sur le continent et a un coût économique équivalent à 11% du PIB africain.
La crise alimentaire est parfois accentuée par des troubles politiques, comme au Soudan, où 20 millions de personnes sont dans une situation de faim aiguë sévère, soit environ 42% de la population, à en croire le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).
Le conflit en Ukraine et les sanctions prises contre Moscou ont aussi freiné les livraisons de céréales et d’engrais russes, bloquant certains stocks dans les ports européens. L’accord céréalier d’Istanbul, censé débloquer en partie la situation, a finalement débouché sur une impasse, Moscou critiquant des engagements non-tenus à son encontre.
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