"Pas d'armes pour la paix": manifestation à Amsterdam contre les livraisons à l’Ukraine - vidéo
19:12 24.09.2023 (Mis à jour: 19:50 24.09.2023)
© Photo Pixabay / shumanAmsterdam
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Des centaines de manifestants se sont réunis à Amsterdam pour demander la fin des livraisons d’armes à Kiev et l’ouverture de négociations de paix.
Ras la casquette. Une nouvelle manifestation a eu lieu à Amsterdam, pour dénoncer les fournitures occidentales d'armes à l'Ukraine. Les protestataires ont défilé dans les rues de la capitale hollandaise avec des pancartes clamant "Pas d'armes pour la paix", "Non à l'escalade, oui aux négociations !" ou "Pas d'Otan, pas de guerre".
Face à l’enlisement de la contre-offensive ukrainienne, certains protestataires insistent sur la nécessité de débuter des négociations plutôt que de s’entêter dans des livraisons d’armements qui ne font que prolonger la souffrance sur le front.
"Vous ne pouvez pas dire à la Russie: rendez-nous la Crimée, Donetsk et Lougansk. Cela n'arrivera pas, car ce sont des régions russes. Il ne faut pas fournir d'armes et d'argent à l'Ukraine. Plus il y a d'armes, plus il y a de morts. La seule chose à faire, c’est entamer les négociations", explique ainsi à Sputnik Irène, une manifestante néerlandaise.
D’autres s’inquiètent d’une escalade militaire, après les frappes ukrainiennes en mer Noire. Incapables d’avancer sur le front, les Ukrainiens pourraient avoir recours à des tirs de missiles sur des cibles russes, ce que Moscou ne laissera pas passer, craint ainsi Case, une autre manifestante des Pays-Bas.
"Le conflit a franchi un nouveau palier. Le dernier exemple est l'attaque contre le quartier général de la flotte en mer Noire, à Sébastopol. Je crains que d'autres missiles ne suivent, car la contre-offensive ukrainienne échoue. Une situation dangereuse est en train de se dessiner, la Russie n’attendra pas tranquillement de nouvelles attaques", réagit-elle ainsi à Sputnik.
Réfugiés ukrainiens
D’autres enfin sont simplement exaspérés par les conséquences que fait peser le conflit sur les économies européennes. Les pays d’Europe avaient notamment essuyé une grave crise énergétique l’hiver dernier, après les sanctions prises contre Moscou. Des difficultés encore accentuées par la crise des réfugiés.
"Les gens ici sont très pragmatiques et pratiques […] Il y a un flux important de réfugiés ukrainiens dans le pays, à cause de cela, certaines allocations sont supprimées, les salaires ne sont pas augmentés, il y a de longues files d’attente et une grave crise dans les établissements de santé, car les réfugiés sont admis en premier", explique à Sputnik Natalia Vorontsova, l'une des organisatrices de la manifestation.
Les Pays-Bas ont rencontré divers problèmes avec des réfugiés ukrainiens. En avril, certains d’entre eux avaient même protesté devant un centre d’accueil de la province de Gueldre, se plaignant des mauvaises conditions d’hébergement.
Le pays a accueilli environ 95.000 réfugiés ukrainiens, protégés par la directive européenne relative à la protection temporaire (DPT), qui doit s’appliquer jusqu’en mars 2025.