- Sputnik Afrique, 1920
Sommet des BRICS 2023 en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a accueilli, du 22 au 24 août 2023, le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a été décidé qu'à partir de 2024, six nouveaux membres rejoindront l'organisation: l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie, l'Iran et l'Arabie saoudite.

La Bolivie mise sur les BRICS comme alternative au "bloc décadent", selon le Président bolivien

© AFP 2024 SERGIO LIMALuis Arce, Président bolivien
Luis Arce, Président bolivien - Sputnik Afrique, 1920, 25.08.2023
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La Bolivie est un partisan des BRICS de longue date et veut faire partie du "bloc émergent", a indiqué à Sputnik Luis Arce, Président de ce pays latino-américain. La Paz, qui mise sur l’abandon progressif du dollar et ne veut pas être "l’arrière-cour des États-Unis", pourrait traiter de plusieurs projets industriels avec le groupe, selon lui.
La Bolivie a fait son choix en faveur des BRICS, a fait savoir à Sputnik Luis Arce, Président du pays, en marge du sommet du groupe à Johannesburg.
"Petit à petit, dans la mesure où nous respectons la procédure qui doit être suivie dans les pays des BRICS, la Bolivie en fera également partie", a-t-il déclaré, alors que six nouveaux membres ont fait leur apparition dans la famille des BRICS.

Sympathie de longue date

La Paz compte sur l’appui de Moscou concernant son adhésion. "La Russie nous a dit qu'elle nous soutiendrait pour pouvoir entrer dans les BRICS, ainsi que pour accéder à la Nouvelle Banque de développement des BRICS", a-t-il fait savoir, parlant de son entrevue avec Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe qui a présidé la délégation russe au sommet.
"Nous avons parié sur les BRICS depuis le début et je pense que notre position est très claire, car le monde se divise en deux blocs: un bloc décadent et un bloc émergent", a-t-il fait savoir, ajoutant que la Bolivie "souhaite participer à ce changement au niveau international en tant que force motrice supplémentaire".

L’abandon du dollar

Luis Arce rejette le rôle de la Bolivie comme satellite américain:
"Nous avons longtemps été l’arrière-cour des États-Unis, mais aujourd’hui, de nombreux pays d’Amérique latine ont cessé de l’être, comme la Bolivie".
Le Président bolivien mise sur l’abandon progressif du dollar, d’autant plus que son pays commerce plus avec la Chine: "La Bolivie avait l'intention de se débarrasser du dollar en termes de paiements parce que nous pensons qu'il existe d'autres monnaies qui peuvent le remplacer dans un premier temps, et ensuite effectuer des transactions avec nos propres monnaies".
À l’époque, La Paz proposait dans diverses instances internationales l’utilisation de la monnaie chinoise comme moyen de paiement, détaille-t-il.
"La Bolivie commerce principalement avec la Chine et la plupart de ses importations proviennent également de ce pays. Or, le dollar est toujours utilisé dans le commerce. Le dollar, qui est ensuite converti en yuan, et le yuan, qui retourne en Chine. Nous faisons des choses inutiles en utilisant le dollar comme moyen de paiement intermédiaire alors que nous pourrions effectuer des transactions directement avec la Chine", avance-t-il.

Les avantages de la Bolivie

Le pays latino-américain possède les réserves de lithium les plus importantes du monde, souligne Luis Arce. La Bolivie souhaite compter sur des échanges technologiques et des investissements dans ce domaine.
De plus, il serait mieux d’exploiter les minéraux et métaux rares que possède la Bolivie avec les pays qui font partie des BRICS, "comme alternative", propose le Président bolivien.
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