- Sputnik Afrique, 1920
Sommet des BRICS 2023 en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a accueilli, du 22 au 24 août 2023, le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a été décidé qu'à partir de 2024, six nouveaux membres rejoindront l'organisation: l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie, l'Iran et l'Arabie saoudite.

Agriculture, technologie, téléphonie: sur quels terrains les BRICS peuvent-ils réussir ensemble?

© Sputnik . Grigory Sysoev / Accéder à la base multimédiaUn participant pose devant les drapeaux des BRICS lors du 15e sommet du groupe à Johannesburg
Un participant pose devant les drapeaux des BRICS lors du 15e sommet du groupe à Johannesburg
 - Sputnik Afrique, 1920, 23.08.2023
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L’appartenance aux BRICS ouvre de nouveaux marchés et de nouveaux horizons aux pays membres, tant du côté de l’exploitation des matières premières que du développement technologiques, ont déclaré à Sputnik Afrique deux économistes.
Des opportunités en pagaille. La montée en puissance des BRICS offrent aux pays du Sud global de nouvelles perspectives, ont expliqué à Sputnik Afrique deux économistes sud-africains. Les pays appartenant au groupe ont notamment accès à un colossal marché, de plus de trois milliards d’habitants, explique ainsi Saki Zamxaka, directeur de Gauteng Growth and Development Agency.
Cela offre des opportunités d’exportations conséquentes, chaque pays pouvant capitaliser sur ses forces, mais aussi s’inspirer des autres membres. L’Afrique du Sud, plus petite économie du groupe, l’a parfaitement compris, mettant en avant son secteur agricole, tout en suivant les exemples technologiques chinois, russes ou indiens.
"L’Afrique du Sud a la plus petite économie et la plus petite population des BRICS, ce qui nous offre une opportunité d’exporter. Il y a certains secteurs dans lesquels nous avons un avantage concurrentiel, comme l’agriculture […] Nous excellons dans le domaine des matières premières, mais je pense que nous pouvons tirer des leçons de certains développements technologiques en Chine, en Russie et en Inde, cela peuvent faire passer notre développement à un niveau supérieur", explique ainsi l’économiste.
Le groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) possède par ailleurs des atouts pour faire avancer l’économie numérique, ajoute pour sa part Langa Manqele, directeur de Equities and Equity Derivatives à la bourse de Johannesbourg. Les pays émergents possèdent en effet une jeunesse tournée vers les nouvelles technologies, offrant un marché perméable pour la téléphonie ou les industries de micropuces, par exemple.
"Si vous regardez les industries des micropuces, la plupart proviennent des marchés émergents. Pas nécessairement des BRICS, mais des marchés émergents. Même chose avec la technologie des paiements mobiles: en Inde, en Afrique du Sud, en Chine, on constate une très forte adoption. Il est important que les BRICS et les marchés émergents jouent sur ces opportunités. La population étant plus jeune, la pénétration des téléphones mobiles est de plus en plus élevée. Les services sont accessibles", affirme ainsi l’économiste.

Commerce africain

Le continent africain peut aussi tirer son profit de collaboration avec les pays des BRICS. L’Afrique est déjà un "important fournisseur de matières premières" pour certains pays membres, rappelle Langa Manqele. La Russie, gros exportateur de céréales et d’engrais, est par ailleurs essentielle pour assurer la sécurité alimentaire du continent.
Au-delà des BRICS, l’Afrique doit profiter de l’émergence d’un monde multipolaire pour renforcer son propre développement. L’effacement du dollar peut par exemple permettre de faire progresser les règlements en monnaie nationales, note Saki Zamxaka.
"De nombreux pays africains seront heureux de commercer dans leur propre monnaie, parce que cela apporte un peu de stabilité ou permet d'avoir une devise qui ne se calque pas sur les sentiments de marché occidentaux, lesquels ne correspondent souvent pas aux fondamentaux des économies locales", déclare-t-il ainsi.
Les deux économistes s’accordent encore sur l’importance de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Celle-ci témoigne du désir d’intégration économique du continent, qui a la "volonté de mettre en œuvre le commerce intra-africain et de faire de leur mieux pour éliminer les barrières commerciales", souligne Saki Zamxaka.
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