Nouvelle flambée du prix du poulet en Algérie, en voici les raisons

© Photo Pixabay / GoumbikPoulet
Poulet - Sputnik Afrique, 1920, 13.08.2023
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La demande de poulet en Algérie a baissé en juillet, les consommateurs se tournant vers les viandes rouges après l’Aïd El Adha, en faisant diminuer son prix. Mais une nouvelle flambée du coût de la viande blanche est constatée. C'est la mauvaise organisation de la filière avicole et la météo qui semblent être à son origine.
Quelle est la raison de la récente hausse des prix du poulet en Algérie, s'interroge TSA. Pour le savoir, le média a contacté Mustapha Zebdi, le président de l’association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce). "Un problème d’organisation de la filière avicole en Algérie" en est la cause, selon lui.
La majorité des éleveurs "ne sont pas répertoriés" et "travaillent sans agrément hors du circuit officiel", alors que leur production représente 50% du marché, pointe l'expert. Les distributeurs ne sont pas non plus connus, ajoute-t-il.
Mustapha Zebdi estime donc nécessaire de régulariser la situation administrative des éleveurs non répertoriés pour pouvoir maîtriser les prix.

La canicule a fait baisser la production

Ali Benchaiba, président de la Fédération nationale des aviculteurs, a donné à TSA son explication sur la flambée du coût du poulet. En juillet, les prix étaient bas en raison d’une offre suffisante, mais "la majorité des éleveurs n’ont pas produit à cause de la canicule", qui a causé d’importantes pertes. Le déficit et la hausse de la demande ont influencé les prix.
Les maladies causent également des pertes considérables, sans que les éleveurs puissent bénéficier d’indemnisations, explique le spécialiste. Cela "dissuade bon nombre d’entre eux à reprendre la production".
Ali Benchaiba reconnaît toutefois l’existence du problème administratif dans la filière avicole pointé par Mustapha Zebdi. Les milliers d’éleveurs qui ne sont pas répertoriés ne peuvent pas, par conséquent, être indemnisés en cas de pertes.
Le règlement de ce problème "va prendre un certain temps", d’après lui. Le ministère de l’Agriculture devrait octroyer aux aviculteurs une attestation qui devrait les protéger et qui leur garantir ces indemnisations.
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