"Du n'importe quoi": le Président algérien en remet une couche sur Israël et le Sahara occidental

© AFP 2023 JACQUELYN MARTINAlgeria's President Abdelmadjid Tebboune, speaks during the start of his meeting with US Secretary of State Antony Blinken, on March 30, 2022, at El-Mouradia Palace, the president's official residence in the capital Algiers
Algeria's President Abdelmadjid Tebboune, speaks during the start of his meeting with US Secretary of State Antony Blinken, on March 30, 2022, at El-Mouradia Palace, the president's official residence in the capital Algiers - Sputnik Afrique, 1920, 06.08.2023
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Le Président algérien a critiqué la récente reconnaissance israélienne de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la qualifiant de "non-événement. La solution de ce "problème international" doit passer par les Nations unies, a noté Abdelmadjid Tebboune.
Coup pour coup. Alors qu’Israël avait avancé ses pions diplomatiques en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a répondu vertement à cette manœuvre, au cours d’un entretien avec la presse.
Le dirigeant a estimé que cette reconnaissance était "un non-événement", soulignant qu’il revenait de trancher la question selon le droit international.
"C’est un non-événement […] C’est du n’importe quoi. Il y a un problème international qui doit être résolu, et sa solution passe par les Nations unies, le droit international et le Conseil de sécurité", a ainsi déclaré Abdelmadjid Tebboune, le 5 août.
Avec ironie, le chef d’État s’est en outre demandé si le Maroc allait à son tour reconnaître "l’occupation des territoires palestiniens" par Israël.

Reconnaissance israélienne

Le 17 juillet dernier, le cabinet royal marocain avait dévoilé un courrier adressé par l'État hébreu, reconnaissant la "marocanité du Sahara occidental" soit la souveraineté du royaume chérifien sur la région.
La missive avait déjà provoqué une première réaction algérienne. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait dénoncé dans un communiqué une "fuite en avant", pointant du doigt "l’harmonie des politiques de deux occupants". La diplomatie algérienne avait également dénoncé "un deal flagrant" entre les deux. Des accusations rappelant les révélations du site Axios, qui avait affirmé en janvier dernier que le Maroc serait prêt à élever son bureau de liaison à Tel Aviv au rang d’ambassade, en cas de reconnaissance israélienne de sa souveraineté sur le Sahara occidental.
La prise de position de l'État hébreu a aussi provoqué la colère du Front Polisario, en lutte pour l’autodétermination. Dans un communiqué, ce dernier acritiqué une décision "nulle et non avenue", qui n’apportait "aucune plus-value" à Rabat.
Le Sahara occidental est le théâtre d’une lutte entre le Maroc et le Front Polisario depuis 1976. Le royaume chérifien propose à la région un plan d’autonomie sous sa tutelle. Les indépendantistes, traditionnellement soutenus par Alger, souhaitent un référendum d’autodétermination.
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