- Sputnik Afrique, 1920
Sommet des BRICS 2023 en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a accueilli, du 22 au 24 août 2023, le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a été décidé qu'à partir de 2024, six nouveaux membres rejoindront l'organisation: l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie, l'Iran et l'Arabie saoudite.

Les BRICS, "une menace sérieuse pour l'hégémonie occidentale"

© Sputnik . Vladimir Pesnya / Accéder à la base multimédiaStand au 3e Festival international des écoles de théâtre des pays des BRICS à Moscou, 2019.
Stand au 3e Festival international des écoles de théâtre des pays des BRICS à Moscou, 2019. - Sputnik Afrique, 1920, 05.08.2023
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Le Brésil et l'Inde se seraient-ils opposés à l'expansion des BRICS? Les deux pays viennent de réfuter ces allégations récemment partagées dans des médias grand public. Un expert basé à Londres explique à Sputnik que les BRICS sont "une menace sérieuse pour l'hégémonie occidentale" et font l'objet d'une guerre hybride.
Les affirmations des médias occidentaux, selon lesquelles Brasilia et New Delhi s'opposent à l'élargissement des BRICS semblent être une tentative de l'Occident de semer la discorde parmi les membres de l’organisation, a déclaré à Sputnik Adriel Kasonta, analyste des affaires étrangères basé à Londres, journaliste et commentateur.
En effet, à peine quelques heures après la parution de ces allégations de la presse, les deux pays les ont réfutées.
"Je suis d'avis que comme de nombreux pays veulent entrer, s'ils respectent les règles que nous établissons, nous accepterons leur entrée", a déclaré aux médias le dirigeant brésilien. Pour sa part, le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Arindam Bagchi, a lui aussi déclaré que les affirmations selon lesquelles son pays serait contre l'expansion des BRICS étaient fausses. "Nous avons vu des spéculations sans fondement disant que l'Inde a des réserves contre l'expansion [des BRICS]. Ce n'est tout simplement pas vrai", a-t-il déclaré.

"Il ne s'agit pas de schisme"

"Je pense que l'Inde est perçue par l'Occident comme le maillon le plus faible au sein de ce groupe, car elle est en particulier en concurrence ouverte avec la Chine en matière de domination en Asie, a-t-il suggéré. […] De nombreux articles, analystes et experts occidentaux, par exemple, ici au Royaume-Uni, tentent de dépeindre l'Inde comme un pays qui peut être influencé d'une manière ou d'une autre du côté de l'Occident."
Selon M.Kasonta, l'Occident pourrait chercher à "créer une situation dans laquelle une certaine décision ne sera pas prise" lors du prochain sommet des BRICS à Johannesburg.
"Il ne s'agit donc pas de schisme, car les BRICS ont déjà pris l'engagement et la décision d'aller de l'avant avec l'ajout de nouveaux membres non seulement lors de ce sommet, mais dans un futur proche", a-t-il ajouté.
Et d'ajouter qu'"il s'agit davantage de tentatives occidentales pour détruire le groupe qui constitue une menace sérieuse ou une préoccupation pour l'hégémonie occidentale."

Une "guerre hybride"

Il existe une "guerre hybride" menée de facto par l'Occident contre les BRICS, estime l'expert. Il a cité l'exemple de la tentative des puissances occidentales de forcer l'Afrique du Sud à appliquer la décision de la Cour pénale internationale contre Vladimir Poutine s'il venait au sommet des BRICS.
Les BRICS se présentent actuellement comme un "concurrent sérieux" non seulement de l'hégémonie américaine, mais "de l'hégémonie occidentale et de l'impérialisme occidental", a ajouté le journaliste.
Selon lui, les BRICS "sont la dernière étape vers l'obtention de la pleine souveraineté du Sud global et des pays dont la participation ne venait pas à l'esprit" lorsque les pays occidentaux formaient des organisations internationales comme le FMI ou la Banque mondiale. Et le "but ultime" des BRICS est "d'être la dernière étape de la longue tentative des dirigeants du Sud […] de rompre avec le néo-colonialisme".
Dans le même temps, la "menace de désaccords légitimes entre la Chine et l'Inde" constitue un grave danger pour les BRICS, a averti Adriel Kasonta.
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