Le Président nigérien ne serait pas prêt à démissionner malgré le putsch

© AP Photo / Ludovic MarinLe Président du Niger, Mohamed Bazoum
Le Président du Niger, Mohamed Bazoum  - Sputnik Afrique, 1920, 28.07.2023
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Arrêté par les putschistes, le Président nigérien, Mohamed Bazoum, ne semble pas envisager de démissionner, rapporte Associated Press. Le dirigeant s’est exprimé sur Twitter.
Flou institutionnel. Alors que des putschistes tentent de s’emparer du pouvoir au Niger et ont reçu le soutien de l’armée, le Président Mohamed Bazoum n’a pas dit son dernier mot, rapporte Associated Press. Retenu par des membres de la Garde présidentielle, le dirigeant n’aurait pas l’intention de démissionner, a déclaré l’un de ses proches à l’agence de presse.
Ce 27 juillet, le dirigeant nigérien avait déjà protesté contre le coup d’État, déclarant sur Twitter (rebaptisé X) que "les acquis de haute lutte" seraient sauvegardés et en appelant aux "Nigériens épris de démocratie et de liberté".
La situation politique reste floue, même si la figure du général Abdourahmane Tchiani, chef de la Garde présidentielle, semble émerger du jeu politique. Ce dernier a annoncé prendre la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

La France contestée

Parallèlement au coup d’État, une grogne à l’encontre de la présence française s’est fait entendre.
À Niamey, des centaines de manifestants se sont ainsi réunis devant l’Assemblée nationale pour réclamer le départ des troupes françaises présentes dans le pays. Les putschistes ont pour leur part accusé Paris d’avoir violé les frontières aériennes du Niger, alors que celles-ci avaient été expressément fermées suite aux événements.
Le coup d’État au Niger a par ailleurs entraîné de nombreuses réactions diplomatiques. Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui a pu s’entretenir avec Mohamed Bazoum, s’est dit "extrêmement préoccupé" par la situation. "Nous ne considérons pas les choses comme définitives", a pour sa part déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Moscou a de son côté appelé les parties à ne pas recourir à la force et à régler pacifiquement leur litige.
Dans la soirée du 26 juillet, le colonel-major Amadou Abdramane et plusieurs autres militaires avaient annoncé avoir renversé le Président Mohamed Bazoum. Des tensions étaient plus tôt apparues du côté de la Garde présidentielle, qui avait décidé de retenir le dirigeant dans sa résidence officielle. Les putschistes reprochent notamment au pouvoir en place une "dégradation continue de la situation sécuritaire etune mauvaise gouvernance économique et sociale".
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