Boxe: une Algérienne triomphe d’une Marocaine et crée la polémique

© Photo Pixabay / Kokeshi75Gants de boxe
Gants de boxe - Sputnik Afrique, 1920, 13.07.2023
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Imane Khelif, une boxeuse algérienne déjà contrôlée avec un haut taux de testostérone, a créé une controverse en battant une adversaire marocaine aux Jeux panarabes.
Alger et Rabat continuent de se rendre coup pour coup. La rivalité entre les deux voisins s’est cette fois-ci illustrée sur le ring, après la victoire de l’Algérienne Imane Khelif sur la Marocaine Oumaïma Belahbib lors de la finale de boxe des moins de 66 kg, rapporte H24info.
Il faut dire que la star algérienne des poids légers avait déjà fait parler d’elle en mars dernier, quand elle a été disqualifiée des championnats du monde de boxe amateur pour un taux trop élevé de testostérone. Des standards qui la rapprocheraient plus d’un homme que d’une femme. L’athlète, arrêtée aux portes de la finale, avait alors fustigé un "complot" et dénoncé des pays ne "voulant pas de médaille d’or pour l’Algérie". L’Algérie avait déposé un recours contre la disqualification, sans succès.
La victoire d’Imane Khelif est d’autant plus controversée que le Maroc avait protesté contre sa participation, via le directeur technique de sa fédération de boxe, Othmane Fadli, confie une source proche du dossier à H24info.
Les instances internationales ne sont pas non plus irréprochables, puisqu’elles ont entretenu le flou quant à la participation d’Imane Khelif, ajoute cette source qui déplore l’absence de décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et de l’IBA (Association internationale de boxe amateur).
Il faudra désormais attendre le verdict du Comité international olympique (CIO) pour savoir si la boxeuse algérienne pourra participer aux épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Testostérone en folie

Les cas d’hyperandrogénie liés à un fort taux de testostérone se sont multipliés dans le sport ces dernières années. L’athlète sud-africaine Caster Semenya, double championne olympique du 800m, avait été l’une des premières à défrayer la chronique. Les instances sportives avaient finalement déclaré qu’elle devrait prendre un traitement hormonal pour faire baisser son taux de testostérone afin de participer aux compétitions officielles, selon le règlement établi par Fédération internationale d'athlétisme.
Se considérant comme victime de discrimination, Caster Semenya avait alors entamé un bras de fer judiciaire qui se poursuit aujourd’hui. Ironie de l’histoire: la championne sud-africaine avait remporté son titre olympique à Rio devant deux autres athlètes hyperandrogéniques: la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui.
L’Algérie et le Maroc s’étaient déjà pris le chou sur le terrain sportif à l’automne 2022, lorsque Rabat avait pesté contre le nouveau maillot de l’équipe de foot algérienne. La collection, signée Adidas, était censée s’inspirer de motifs géométriques du palais d’El-Mechouar, dans le nord-ouest de l’Algérie, mais le Maroc avait dénoncé une reproduction de ses fameux "zelliges".
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