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Volte-face de la France quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
Volte-face de la France quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
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Après avoir rejeté auparavant l’hypothèse de l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance atlantique, la France la défend désormais, selon des informations du Monde... 21.06.2023, Sputnik Afrique
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La France semble changer de cap quant à l’entrée potentielle de l’Ukraine dans l’Otan. Le Monde a pris connaissance de discussions délicates en amont du sommet de l’Alliance de l’Atlantique Nord à Vilnius les 11 et 12 juillet.Le journal français évoque un récent conseil de défense qui a eu lieu le 12 juin à l’Élysée, lors duquel l’éventuelle adhésion de Kiev à l’Otan a été examinée. Paris considère cette perspective désormais comme une garantie de sécurité à part entière, estimant que cela pourra décourager la Russie de poursuivre les combats et convaincre le Président Zelensky d’entamer des négociations quand le moment viendra.Une position qui rapproche la France de celle défendue par des pays d’Europe centrale (par exemple, par la Pologne ou les États baltes) qui plaident pour l’adhésion de l’Ukraine.Rupture d’une ligne diplomatiqueCette nouvelle conception de la France est une volte-face par rapport à la position que le pays a privilégiée pendant de très longues années.Pendant le sommet de Bucarest de 2008, le Président de la République de l’époque Nicolas Sarkozy, de concert avec la chancelière allemande Angela Merkel, avait bloqué toute perspective d’entrée rapide de Kiev dans l’Alliance. Ce qui allait à l’encontre du souhait des États-Unis. Pour les deux leaders européens, c’était leur façon de "ménager la Russie", poursuit Le Monde.Emmanuel Macron est pendant longtemps resté sur cette ligne.En effet, la Russie s’est à maintes reprises opposée à l’expansion de l’Otan vers l’est.Or, alors que le conflit est en cours, il n’est pas question pour Paris de laisser l’Ukraine rejoindre l’Alliance, car cela pourrait entraîner l’activation de la clause d’assistance mutuelle (Article 5) et précipiter l’Occident dans le conflit.Si l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est pas une question réglée, l’aide occidentale ne cesse pas, ce qui, pour Moscou, fait de l’Occident une partie directe au conflit. Actuellement, Paris étudie la possibilité de livrer à Kiev des missiles air-sol guidés Scalp, frère jumeau du Storm Shadow britannique que la partie ukrainienne utilise au champ de bataille et qui est souvent la cible des troupes russes.
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Volte-face de la France quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
Après avoir rejeté auparavant l’hypothèse de l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance atlantique, la France la défend désormais, selon des informations du Monde. Paris la percevrait comme une garantie de sécurité à part entière, alors que Moscou reste catégoriquement opposé à toute expansion de l’Otan vers l’est.
La France semble changer de cap quant à l’entrée potentielle de l’Ukraine dans l’Otan. Le Monde a pris connaissance de discussions délicates en amont du sommet de l’Alliance de l’Atlantique Nord à Vilnius les 11 et 12 juillet.
Le journal français évoque un récent conseil de défense qui a eu lieu le 12 juin à l’Élysée, lors duquel l’éventuelle adhésion de Kiev à l’Otan a été examinée. Paris considère cette perspective désormais comme une garantie
de sécurité à part entière, estimant que cela pourra décourager la Russie de poursuivre
les combats et convaincre le Président Zelensky d’entamer des négociations quand le moment viendra.
Une position qui rapproche la France de celle défendue par des pays d’Europe centrale (par exemple, par la Pologne ou les États baltes) qui plaident pour l’adhésion de l’Ukraine.
Rupture d’une ligne diplomatique
Cette nouvelle conception de la France est une volte-face par rapport à la position que le pays a privilégiée pendant de très longues années.
Pendant le sommet de Bucarest de 2008, le Président de la République de l’époque Nicolas Sarkozy, de concert avec la chancelière allemande Angela Merkel, avait bloqué toute perspective d’entrée rapide de Kiev dans l’Alliance. Ce qui allait à l’encontre du souhait des États-Unis. Pour les deux leaders européens, c’était leur façon de "ménager la Russie", poursuit Le Monde.
Emmanuel Macron est pendant longtemps resté sur cette ligne.
"L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel. Ce n’est pas avec cette Russie-là que vous pouvez l’imaginer", a-t-il déclaré en décembre 2022.
En effet, la Russie s’est à maintes reprises opposée à l’expansion de l’Otan vers l’est.
Or, alors que le conflit est en cours, il n’est pas question pour Paris de laisser l’Ukraine rejoindre l’Alliance, car cela pourrait entraîner l’activation de la clause d’assistance mutuelle (Article 5) et précipiter l’Occident dans
le conflit.
Si l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est pas une question réglée, l’aide occidentale ne cesse pas, ce qui, pour Moscou, fait de l’Occident une partie directe au conflit. Actuellement, Paris étudie la possibilité de livrer à Kiev des missiles air-sol guidés Scalp, frère jumeau du Storm Shadow britannique que la partie ukrainienne utilise au champ de bataille et qui est souvent la cible des troupes russes.