Les Africains subsahariens sont les principales victimes du terrorisme en 2022
© AP Photo / Sunday AlambaUn soldat burkinabé
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Le terrorisme est principalement une plaie pour les pays d’Afrique subsaharienne, a tenu à rappeler le ministre marocain des Affaires étrangères.
Le terrorisme, fléau du continent noir. L’Afrique subsaharienne a été le principal théâtre d’actions terroristes en 2022, a en effet rappelé Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères en marge de la 3e semaine de lutte contre le terrorisme à New York.
M. Nasser Bourita a prononcé un discours, le lundi 19 juin, lors de la réunion de haut niveau tenue en marge de la 3e semaine de lutte contre le terrorisme à New York, qui a connu la participation du SG adjoint de @UN_OCT, M. Vladimir Voronkov.
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) June 20, 2023
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Le seul moyen de lutter efficacement contre ces flambées de violences est de travailler en commun, de produire des "efforts multilatéraux", a ajouté le ministre. Les stratégies purement nationales étant selon lui vouées à l’échec.
"En 2022, l'Afrique subsaharienne comptait 60% de tous les décès dus au terrorisme dans le monde, contre 48% en 2021 […] Les pays qui ont essayé de faire face à la menace terroriste individuellement ont échoué, tout comme les États qui ont essayé d'emprunter des approches uniques dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il ainsi déclaré.
Terrorisme en Afrique
Le terrorisme ravage les pays de la bande sahélo-saharienne depuis plusieurs années. L’intervention des forces françaises aux Mali n’y a rien changé, et Paris s’était même résolu à retirer ces derniers éléments en août 2022.
Bamako s’est d’ailleurs rapproché de Moscou ces derniers mois, pour tenter de lutter plus efficacement contre la menace terroriste. Un rapprochement qui a permis aux forces maliennes d’"augmenter leur potentiel de riposter", avait affirmé récemment Vassili Nebenzia, représentant permanent russe à l’Onu.
D’autres pays comme le Burkina Faso mise sur l’argent pour impliquer leur population dans la lutte contre le terrorisme. Ouagadougou a ainsi récemment mis à prix la tête de plusieurs terroristes, promettant des récompense pouvant aller jusqu’à 300.000 dollars pour toute information menant à leur interpellation. Le pays est par ailleurs parvenu à collecter 32 millions de dollars au titre du Fonds de soutien patriotique (FPS), un pactole constitué des contributions financières volontaires.
L’Arabie saoudite s’est aussi récemment associée à la lutte antiterroriste sur le continent, rejoignant la présidence du groupe de réflexion sur les affaires africaines. Ryad s’inquiète en particulier de l’implantation de Daech* dans certaines régions.
*Organisation terroriste interdite en Afrique