L’Ouganda décrypte les enjeux du prochain sommet Russie-Afrique
18:21 07.06.2023 (Mis à jour: 12:54 30.06.2023)
© Sputnik . Alexey Druzhinin
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Le continent africain veut faire venir des investissements et utiliser pleinement ses propres ressources au lieu de toucher des aides, a fait savoir l'ambassadeur ougandais Moses Kizige auprès de Sputnik Afrique. Il a aussi cité les secteurs les plus attirants du partenariat russo-ougandais qui pourrait être enrichi après le sommet Russie-Afrique.
À l’approche du sommet Russie-Afrique, certains pays du continent révèlent leurs attentes. Pour l'ambassadeur de l’Ouganda interrogé par Sputnik Afrique, l’enjeu principal de l’événement serait le renforcement de la coopération équitable avec Moscou.
"Nous voulons voir où nous en sommes afin de construire sur ce que nous avons déjà réalisé. Nous voulons vraiment améliorer et renforcer les relations commerciales entre la Russie et l'Afrique", a déclaré Moses Kizige.
Comme le continent mise globalement sur l’acquisition de l’indépendance économique, il chercherait plutôt des apports de capitaux que des soutiens financiers.
"En Afrique, nous voulons un partenariat, nous voulons créer. Nous ne voulons plus d'aide parce que nous avons toutes les ressources, nous avons les ressources minérales", poursuit-il.
Donc, il importe de "faire évoluer ce que nous avons", selon M.Kizige.
Et d’ajouter que "si nous pouvons faire venir des investisseurs et investir, nous serons alors en mesure d'être sur un pied d'égalité avec tous les autres. Nous voulons donc nous assurer qu'au cours du sommet, nous veillerons à ce que les échanges commerciaux soient réellement renforcés et améliorés pour atteindre le niveau suivant".
Secteurs du partenariat russo-ougandais
Quant aux opportunités commerciales pour une coopération plus approfondie avec la Russie, l’ambassadeur en a cité une large gamme.
Selon lui, les domaines les plus viables sont "la transformation alimentaire, le séchage et la congélation des fruits et d'autres aliments frais, comme les légumes frais", tout comme "l’industrie pharmaceutique".
Cependant, toutes les sphères de coopération le sont, car "l'Ouganda est la première, la meilleure destination pour les investissements en Afrique à l'heure actuelle", a estimé Moses Kizige. De plus, les deux pays entretenant de bonnes relations, Kampala souhaite "autant d'investisseurs russes que possible".
L’Ouganda et les BRICS
Interrogé au sujet de la place de son pays dans le monde multipolaire en formation, l’ambassadeur a réagi sur les relations étroites de la majorité des États, membres des BRICS.
"S'ils voient l'opportunité pour l'Ouganda de se joindre à cette initiative, je sais que mon gouvernement sera heureux de le faire", a-t-il indiqué.
Enfin, les BRICS et ses sympathisants représentent la majorité mondiale, et Kampala ne veut pas "être dominé par des gens qui n'ont pas la majorité en nombre".
