"L’Afrique face aux défis inédits": Al-Sissi précise la somme dont le continent a besoin par an

© AFP 2023 Khaled Desoukile Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi
le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi  - Sputnik Afrique, 1920, 24.05.2023
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Le Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi estime que le continent africain a besoin de plus de 400 milliards de dollars par an pour assurer son développement, moderniser l’infrastructure et lutter contre les conséquences de la pandémie du Covid-19.
Les économies des pays du continent africain "ont besoin de 200 milliards de dollars par an pour assurer leur développement durable", a déclaré le 23 mai à Charm el-Cheikh le Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
Par ailleurs, "selon les estimations de l’Onu, les pays d’Afrique ont besoin […] de 144 milliards de dollars annuels pour résister aux impacts négatifs de la pandémie du Covid-19 et de 108 milliards de dollars annuels pour moderniser l’infrastructure", a-t-il indiqué.
Le chef d’État égyptien a fait ces déclarations dans un discours saluant l’assemblée du Groupe de la Banque africaine du développement (BAD). Il a accordé une attention particulière aux "défis inédits" auxquels est confronté le monde entier mais plus encore les pays africains.

Quels défis se dressent devant l’Afrique?

"Les impacts négatifs du Covid-19, la crise russo-ukrainienne et les tensions internationales se sont ajoutés aux problèmes existants, perturbant le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement internationales et provoquant la hausse d’inflation", a étalé le Président égyptien.

Le changement climatique aggrave les sècheresses et la désertification et entraîne une baisse de production agricole. Les pays en voie de développement s’avèrent les plus exposés aux risques du réchauffement climatique affectant la planète, selon lui.
En valeur, les risques de sécheresse dans le continent africain ont dépassé plus de 60 millions de dollars, en plus d’une baisse de la production agricole de 3 à 4%. Ainsi, les besoins du financement pour répondre aux répercussions négatives du changement climatique sont évalués à 3.000 milliards de dollars jusqu’à 2030, a indiqué le président Al-Sissi.

Nouvelles solutions financières

L’Afrique a donc besoin des solutions de financement permettant de réaliser des projets les plus urgents dans les domaines du changement climatique et du développement durable.
Dans ce contexte, le rôle joué par la BAD est de fournir les solutions de financement aux besoins du continent africain. Ainsi, la création d’un fond spécial s’impose consacré à la fourniture du financement nécessaire pour compenser les dettes des pays affectés négativement par la sécheresse et autres catastrophes, a suggéré le Chef d’Etat égyptien.
"Je vais […] appeler les institutions multilatérales à réviser les standards et les conditions d’accès aux prêts faciles pour les pays aux moyens revenus, spécialement dans le cadre de l’escalade des taux de crédits et de l’endettement ce qui produit des impacts négatifs sur les budgets de tels pays", a-t-il déclaré.
Les 58es Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et les 49es Assemblées annuelles du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement se tiennent du 22 au 26 mai.
Les dirigeants africains réunis à Charme el-Cheikh à soutenir l’Afrique pour qu’elle résiste aux chocs financiers et construise des économies résilientes au changement climatique.
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