Retraites, Ukraine, flambée des prix: le bilan de l’action de Macron un an après sa réélection

© AP Photo / Tobias SchwarzEmmanuel Macron lors de la conférence de presse conjointe avec le Chancelier d'Allemagne Olaf Scholz
Emmanuel Macron lors de la conférence de presse conjointe avec le Chancelier d'Allemagne Olaf Scholz - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2023
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La controversée réforme des retraites adoptée malgré une puissante contestation, la crise énergétique sans précédent ayant fait de la France le pays où l’électricité est la plus chère en UE, l’implication indirecte de Paris dans le conflit ukrainien… Retour sur les événements ayant marqué le début du second mandat présidentiel d’Emmanuel Macron.
Il y a un an jour pour jour Emmanuel Macron entamait son second mandat présidentiel. La première année s’étant écoulée, quel bilan peut-on tirer? Voici un éventail des événements l’ayant jalonnée.

Retraites: adoption sans vote et grève générale

La réforme des retraites flotte dans l’air depuis des mois. Comme l’estimait Emmanuel Macron auprès du Parisien le 23 avril, ce type de réforme est toujours difficile et donc il faut le faire en début de mandat. Ce qu’il a notamment fait via l’article 49.3 et au mépris du désaccord des professionnels.
À partir du 1er septembre, l’âge du départ à la retraite reculera de 62 à 64 ans.
Au mois de mars, Emmanuel Macron disait être prêt à "endosser l’impopularité" si elle se conjuguait à la réforme "nécessaire".
"Moi, je ne cherche pas être réélu (...), mais entre les sondages de court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général du pays", a-t-il ajouté.
Si la décision finale est tombée il y a quelques jours, des Français ont commencé à exprimer leur colère début mars. La grève générale a frappé nombre de professionnels, comme les éboueurs. Plusieurs villes et surtout la capitale se sont retrouvées pratiquement ensevelies sous les monceaux de déchets.
"Il y avait besoin de faire cette réforme", a estimé le 23 avril le Président de la République dans les colonnes du Parisien. Il a pourtant reconnu qu’elle était mal gérée et qu’il n’était pas assez présent.
"Peut-être que j'aurais dû davantage me mouiller", a-t-il jugé, souhaitant désormais se "réengager dans le débat public".

Plan de sobriété, inflation…

Le conflit ukrainien a été suivi par une violente crise énergétique en Europe, ce qui a poussé les autorités à chercher des solutions pour faire face à l’inflation et aux coups de froid. Emmanuel Macron a prôné un plan de sobriété et en a appelé aux Français.
Alors que l’hiver est déjà loin, les problèmes avec l’énergie ne le semblent pas. En cause, les incertitudes quant à la disponibilité du parc nucléaire d’EDF (21 réacteurs sont à l’arrêt) et les stocks hydrauliques.
Selon le marché européen, l’énergie française pour les trois derniers mois de l'année s'échange plus cher que chez ses voisins, indique BFM Business.
Quant au niveau de l’inflation, les chiffres n’enchantent pas. Sur un an, les prix de l'alimentation ont continué d'accélérer, grimpant de 15,9% en mars (après 14,8% en février).
La situation a peu de chances de changer rapidement. Toujours dans la même interview, Emmanuel Macron a affirmé que "les prix alimentaires, ça va être dur jusqu'à la fin de l'été".

Conflit ukrainien: Macron dans l’embarras

Depuis le tout début du conflit ukrainien, Emmanuel Macron se voulait être médiateur entre les deux parties. Ensuite, Paris a commencé à livrer des armes pour Kiev: des canons Caesar, des missiles antichars Milan, ainsi que des canons tractés TRF1.
Début avril, lors de sa visite à Pékin, le Président français a assuré à son homologue chinois son souhait de l’impliquer dans son plan de paix pour l’Ukraine, afin d’aboutir à des pourparlers avec la Russie. Selon les révélations de l’agence Bloomberg, le Président a chargé Emmanuel Bonne de travailler avec Pékin en ce sens.
Ce, au grand désarroi de Washington, d’après des personnes proches du dossier, citées par Bloomberg. Pour la Maison-Blanche, "M.Macron a travaillé d’une manière autonome sur une question diplomatique délicate sans consulter ses alliés".
Bloomberg a en outre indiqué que la volonté du Président français de contribuer aux négociations remettait en question la capacité de Kiev à réussir sa contre-offensive et mettait en danger "le front uni des alliés".
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