Les pays du Golfe et les BRICS gagneraient à créer une alternative au système SWIFT

© Sputnik . Alexei Danichev / Accéder à la base multimédiaBRICS
BRICS  - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2023
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Créer une nouvelle plateforme pour sécuriser les transferts internationaux pourrait être un défi intéressant à mener pour les BRICS et les pays du Golfe, a expliqué Kamal Hamidou, professeur à l'université du Qatar.
Les défis ne manquent pas. Alors que de nombreux pays tentent de secouer l’hégémonie occidentale pour tendre vers un monde multipolaire, le secteur financier pourrait aussi profiter des nouvelles dynamiques.
La création d’un système concurrent au SWIFT pourrait même être une idée de choix pour un groupe comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), en collaboration avec certains pays du Golfe, a expliqué lors d’une table ronde Kamal Hamidou, professeur associé au Département des médias de masse de l'université du Qatar.
"Il serait possible de créer au sein de ce groupe une alternative au système SWIFT. Ce serait une étape importante pour assurer la formation d'un monde multipolaire, et pour se libérer des diktats de certains États cherchant à organiser un monde unipolaire. Cela devrait être fait dans l'intérêt de toute l'humanité, de la communauté internationale et de la paix mondiale", a-t-il ainsi déclaré.
Le système SWIFT est une plateforme de messagerie sécurisée qui permet aux banques de communiquer et de transmettre des informations pour réaliser des virements bancaires.
Certains observateurs notent cependant que le système peut être instrumentalisé à des fins politiques. Washington a notamment fait pression pour que la Russie soit déconnectée du réseau, comme l’expliquait récemment à Sputnik Chris Devonshire-Ellis, du cabinet de conseil Dezan Shira & Associates.

Partenariats russes

Des collaborations pourraient encore être imaginées entre le Moyen-Orient et certains pays des BRICS, notamment la Russie, a ajouté Kamal Hamidou. Les pays arabes pourraient ainsi profiter de l’expertise russe dans le domaine spatial ou celui de la cybersécurité. Des savoirs qui pourraient aider ces États à maintenir leur "souveraineté numérique".
"Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord pourraient tirer parti des acquis scientifiques et technologiques russes. Il s'agit surtout des technologies de l'information, de la cybersécurité et des technologies spatiales", explique ainsi Kamal Hamidou.
Les entreprises russes du numérique sont d’ailleurs plus largement intéressées par des partenariats sur tout le continent africain, qui est demandeur en matière de digitalisation, comme l’affirmait récemment à Sputnik Lofti el-Ouar, responsable commercial chez Deep Tech Solutions.
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