La flambée des prix de l’oignon fait pleurer les Algériens

oignon - Sputnik Afrique, 1920, 08.04.2023
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Certains produits alimentaires sont devenus inabordables en Algérie depuis plusieurs jours. La sécheresse a notamment mis à rude épreuve les plantations d’oignons.
Un Ramadan placé sous le signe de l’inflation. Alors que le jeûne rituel musulman a débuté fin mars, les Algériens ont de quoi pleurer devant le prix de certains fruits et légumes. L’inflation touche en effet plusieurs produits agricoles, dont l’oignon, devenus inabordables, rapporte le média Tout Sur l’Algérie (TSA).
L’oignon rouge a ainsi dépassé la barre des 300 dinars (près de deux euros), contre 60 dinars l’an dernier durant la période du Ramadan. Une augmentation qui s’explique par la sécheresse qui a réduit le rendement des cultures.
"La culture de l’oignon a besoin de beaucoup d’eau. Avec la sécheresse qui sévit dans le pays et le manque d’eau, la production devient difficile. […] Il faut trouver des solutions au manque d’eau, comme par exemple, la création de retenues colinéaires pour capter et stocker la pluie. Se contenter des barrages uniquement pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable des populations est insuffisant", explique un agriculteur à TSA.
Un mois de janvier pauvre en précipitations, en particulier dans le nord du pays, n’a ainsi pas permis de reconstituer les nappes phréatiques ou de remplir suffisamment les retenues d’eau des barrages. Les spécialistes espèrent désormais que les oignons de printemps, dont la récolte arrivera en avril, pourront faire baisser un peu les prix.

Le Maghreb entier face à la sécheresse

La sécheresse actuelle a un impact certain sur l’Afrique du nord entière, au-delà des frontières algériennes. La Tunisie est notamment durement frappée et a dû instaurer des restrictions d’eau, fin mars. Le nettoyage des rues et l’arrosage de certains espaces verts y est désormais prohibé. Tunis s’attend en outre à des récoltes céréalières très difficiles, sans doute inférieures d’un tiers à l’an dernier.
Déjà rudement frappé l’an dernier, le Maroc tente pour sa part de miser sur de nouvelles variétés de blé et d’orge, plus résistantes à la chaleur. Un programme scientifique en ce sens a été lancé par le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (l’ICARDA).
Rabat a également investi dans le dessalement, espérant bientôt traiter un milliard de m3 d’eau de mer par an. En août dernier, le taux de remplissage des barrages du Royaume chérifien n’atteignait même pas 30%. Le Maroc avait alors vécu sa pire sécheresse depuis près de 40 ans.
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