Un déficit d’eau constaté sur les barrages marocains

© Photo Pixabay / russmacUn barrage, image d'illustration
Un barrage, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 13.08.2022
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Les barrages du Royaume chérifien sont moins remplis que l’an passé, conséquence de la pire sécheresse constatée depuis 40 ans. Des restrictions sont en vigueur à Casablanca et il faudra attendre 2030 pour voir les premières usines de dessalement d’eau de mer assurer les besoins du Maroc.
Le taux de remplissage des barrages au Maroc est en baisse. À l’échelle nationale, celui-ci est de 28%. Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, leur taux de remplissage est de 43,23%, selon un rapport de la direction générale de l’eau, relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau.
Le média marocain H24 Info fait savoir qu’à titre de comparaison, en 2021, le taux de remplissage de ces installations était de 61,03%. Toutefois, derrière ces chiffres se cachent des disparités. Dans la zone de Loukkos, le barrage Oued El Makhazine affiche un taux de remplissage de 54%. Dans la province de Tétouan, les barrages d’Acharif Al Idrissi, Nakhla et Smir affichent respectivement des taux de 86,1%, 70,7% et 88,9%. Les taux les plus critiques ont été constatés sur le barrage Al Hoceima avec 34,8% suivi par les installations de Dar Khrofa (29,3%), 9 avril (13,3%) et Jomoua (10,7%).
Le pays traverse actuellement sa pire sécheresse depuis 40 ans. Face à cette situation, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a lancé une campagne de communication qui s’étale sur deux mois afin de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de lutter contre le gaspillage de l’eau et comment l’utiliser de manière responsable.
À Casablanca, l’arrosage en journée des espaces verts publics ou privés, le lavage des véhicules et engins avec de l’eau potable ou avec des jets de haute pression est notamment interdit depuis le 3 août. Toute infraction à ces dispositions est sanctionnée.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a fait savoir que la rareté de l’eau dans le pays est due au faible niveau de la nappe phréatique, qui chute de 2 à 3 mètres par an, et à la baisse du niveau de l’eau stockée dans les réservoirs, qui est passée de 9,4 milliards de mètres cubes en 2018 à 4,7 milliards de mètres cubes cette année.
Afin de lutter contre ce phénomène, le gouvernement marocain a approuvé en décembre dernier un plan d’urgence qui prévoit le forage de nouveaux puits et la construction d’usines de dessalement de l’eau de mer. Toutefois, il faudra attendre 2030 pour les voir en service et assurer une bonne partie des besoins en eau du Royaume chérifien, selon le ministère de l’Équipement.
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