Le Nigeria ferme ses frontières terrestres la veille des élections
CC BY 2.0 / NAPARAZZI / Lagos NigeriaLagos, Nigeria (archives photo)
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Les autorités nigérianes ont décidé de fermer les frontières terrestres du pays en prévoyance des élections présidentielle et législatives qui auront lieu le 25 février. Un procédé mis en place depuis longtemps pour éviter les fraudes, selon un communiqué du Service d’immigration nigérian.
Les frontières terrestres du Nigeria seront fermées pour 24 heures le 25 février, afin de garantir le bon déroulement de la présidentielle et des législatives prévues à cette date dans le pays, a annoncé le Service d'immigration nigérian.
"Le gouvernement fédéral a décidé la fermeture totale des frontières terrestres le 25 février, à partir de 00h00, et jusqu’à minuit du 26 février", est-il précisé dans un document signé du chef du Service d’immigration, Isah Jere Idris, et partagé sur Twitter.
We are committed to Project Nigeria while ensuring that, within the parameters of the powers vested on us by the relevant laws, the coming elections are free, fair and devoid of anomalies.#NISDeyForYou🫶 pic.twitter.com/zzuHK8Q4jm
— Nigeria Immigration Service (@nigimmigration) February 23, 2023
Précédemment, les autorités nigérianes avaient décidé de déployer plus de 400.000 agents de sécurité pour veiller à la bonne tenue du vote.
Au Nigeria, la tradition de fermeture des frontières remonte au retour de la démocratie en 1999 et vise à empêcher les non-Nigérians de traverser les frontières poreuses du pays pour voter.
La banque nigériane Stanbic IBTCes a annoncé le 23 février que ses succursales n’ouvriraient que pour une demi-journée le 24 février et qu’elles seraient fermées les 25 et 26 février à l’occasion des élections. Selon Bloomberg, de nombreux Nigérians risquent donc d'avoir du mal à trouver de l'argent pendant le week-end électoral.
Élections nigérianes du 25 février
Les Nigérians sont appelés à aller voter ce samedi 25 février afin d’élire le Président et les députés à l’Assemblée nationale du pays.
Dix-huit candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Selon la Constitution, le Président en exercice Mohammadu Buhari n’est pas plus en mesure de se représenter, puisqu’il a déjà effectué ses deux mandats.
Trois personnes sont considérées comme favorites: Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir Congrès des progressistes (APC) et ancien gouverneur de l'État de Lagos; Atiku Abubakar, candidat du Parti démocratique populaire (PDP) et ancien vice-Président du pays; ainsi que Peter Obi, candidat du Parti travailliste (LP) et ancien gouverneur de l'État d'Anambra.
Quant aux législatives, 1.101 candidats sont en lice pour 109 sièges au Sénat et 3.122 pour 360 sièges à la Chambre des représentants.