Le Traité New Start suspendu, Moscou n'entend pas changer sa doctrine nucléaire

© Sputnik . Alexeï Danitchev / Accéder à la base multimédiaLe Grand Palais du Kremlin de Moscou (archive photo)
Le Grand Palais du Kremlin de Moscou (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 22.02.2023
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Pour l’instant, Moscou, qui a suspendu sa participation au Traité de réduction des armes stratégiques nucléaires New Start, n’entend pas modifier sa doctrine nucléaire. Toutefois la Russie tiendra compte de la situation en mutation permanente sur la scène internationale.
La Russie n’apportera aucune modification à la doctrine nucléaire après avoir décidé de suspendre sa participation au Traité New Start, a affirmé ce mercredi 22 février Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"Ce n’est pas prévu", a-t-il indiqué aux journalistes.
N’excluant rien, M.Riabkov pense d’ailleurs que toutes les mesures seront prises au moment venu.
"Si la situation l'exige, une analyse supplémentaire sera effectuée. Nous étudierons en permanence d'éventuelles contre-mesures au comportement inacceptable des États-Unis. Mais à l’heure actuelle, il n'y a absolument aucune raison de tirer de telles conclusions", a-t-il conclu.

Le traité New Start

Signé par les États-Unis et la Russie en 2010, le traité de réduction des armes stratégiques nucléaires (New Start ou Start II) est entré en vigueur le 5 février 2011 pour une durée de dix ans.
Il limite à 700 le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques déployés et à 1.550 le nombre de têtes nucléaires déployées sur ces engins. Le traité ne limite cependant pas la quantité d'ogives nucléaires inactives stockées et il ne concerne pas les armes atomiques tactiques.
En 2021, le document a été prolongé, à quelques jours de son échéance initiale, pour une durée de cinq ans, soit jusqu’au 5 février 2026. Le 21 février, Vladimir Poutine a annoncé que Moscou suspendait sa participation au traité New Start qui ne tient pas compte des arsenaux stratégiques français et britannique. Or, le nombre cumulé d’ogives nucléaires dont disposent la France, le Royaume-Uni et les États-Unis est largement supérieur à celui de la Russie.
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