Les chars promis à Kiev par les Occidentaux "ne sont pas prêts", admet Londres

CC BY-SA 2.0 / Andrew Skudder / Challenger IIUn char Challenger II
Un char Challenger II - Sputnik Afrique, 1920, 18.02.2023
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Les livraisons de chars promises à Kiev par les Occidentaux prennent du retard, a admis le ministre britannique de la Défense. Celui-ci a dressé un bilan sombre des stocks européens.
Le bel enthousiasme européen à propos des livraisons de chars à l’Ukraine est en train de s’effriter. Les envois sont en effet bien plus lents qu’espérés. Une important part du matériel promis nécessite en effet des opérations de maintenance avant d’être envoyée sur le front, a admis le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, dans un entretien au Spiegel.
"Les politiques ont envoyé des troupes dans les entrepôts et ont constaté que les chars n'étaient pas prêts ou pas réparés pour être livrés à l'Ukraine. Ou qu'il faudrait un certain temps pour remettre en état les canons ou la motorisation", a-t-il ainsi expliqué.
Le ministre a admis qu’il faudrait sans doute laisser plus de temps aux partenaires de Kiev pour que les livraisons parviennent à bon port.
Le responsable a par ailleurs souligné l’écart entre les belles promesses européennes et la réalité. Les armements de pays de l’Otan se sont affaiblis au cours des 30 dernières années et l’état des stocks n’est pas glorieux, selon lui. Ben Wallace a ainsi rappelé que le Royaume-Uni n’avait pu décoincer que 14 chars Challengers 2 à destination de l’Ukraine, sur les 200 que compte le pays.
"Il y a des chiffres sur le nombre de chars que chaque pays possède. Et puis il y a une réalité qui nous dit que très peu d'entre eux sont utilisables", a-t-il ainsi déclaré au Spiegel.
Ce piètre état des stocks s’applique non seulement aux chars, mais aussi aux munitions et à d’autres équipements, précise le ministre.

L’Ukraine verra-t-elle les chars?

L’euphorie autour des livraisons de chars occidentaux est retombée ces derniers jours, alors que les véhicules tardent à arriver. Certains se demandent désormais si tous les blindés promis seront fournis. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a ainsi appelé les pays clamant vouloir fournir des chars à "le faire vraiment", lors de Conférence de Munich sur la sécurité.
Le 15 février, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait admis que seul un "demi-bataillon" de Leopard 2, avait pu être rassemblé par les différents États souhaitant en livrer. Soit une quinzaine de blindés, qui seront livrés dans la première semaine de mars.
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