Lavrov: l’Occident ment sur le sabotage des Nord Stream, comme c’était le cas des accords de Minsk

© Sputnik . Grigory SyssoïevSergueï Lavrov s’exprime devant les députés à la chambre basse du Parlement russe, le 15 février 2023
Sergueï Lavrov s’exprime devant les députés à la chambre basse du Parlement russe, le 15 février 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 15.02.2023
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Lors de son intervention ce 15 février au parlement russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a pointé du doigt le mensonge de l’Occident concernant les attaques sur les Nord Stream. Il a rappelé que les pays occidentaux avaient également menti de la même manière au sujet des accords de Minsk.
L'Occident ment à la Russie sur les attaques terroristes contre les gazoducs Nord Stream, comme il a menti sur l'absence d'alternative aux accords de Minsk et sur leur respect, a déclaré ce mercredi 15 février le ministre russe des Affaires étrangères.
"C’est ce que valent les récents propos cyniques des anciens dirigeants allemand et français, Merkel et Hollande, selon lesquels ils avaient besoin de l’ensemble des mesures de Minsk, approuvés par le Conseil de sécurité de l’Onu, afin de gagner du temps et de permettre à Kiev de renforcer son potentiel militaire", a lancé Sergueï Lavrov lors de son intervention au parlement russe.
"Tout le monde nous a menti: tout comme ils mentent aujourd'hui, en cachant la vérité sur les attentats sur les Nord Stream".

Une pause pour "renforcer l’Ukraine"

Début décembre, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avait confié à l'hebdomadaire allemand Die Zeit que les accords de Minsk avaient été une tentative de "donner du temps à l'Ukraine" pour que le pays puisse se renforcer.
Un peu plus tard, fin décembre, François Hollande avait aussi confirmé au journal anglais Kyiv Independent que Paris et Berlin voulaient aider l’Ukraine à se consolider face à la Russie.
Puis, l'ex-Président ukrainien Petro Porochenko a quant à lui déclaré à la BBC que grâce à Minsk II, Kiev avait eu le temps de renforcer son armée.
Enfin, le Président ukrainien a reconnu début février qu’il n’avait jamais eu l’intention de respecter ces accords destinés initialement à régler la situation dans le Donbass.

Un "acte de terrorisme"

Le 26 septembre, plusieurs actes de sabotage ont eu lieu sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui passent par la mer Baltique, dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark. En conséquence, une conduite du Nord Stream 2 et les deux du Nord Stream 1 ont été endommagées. Les dégâts ont entraîné une fuite massive de gaz.
Vladimir Poutine a qualifié le fait d’"acte de terrorisme international" et tient depuis les Anglo-Saxons responsables de ces actions "qui détruisent les infrastructures européennes".
Le 8 février, le journaliste américain Seymour Hersh a affirmé dans un article que des plongeurs de l’US Navy avaient posé des explosifs sur les pipelines et qu’ils avaient été activés trois mois plus tard par des Norvégiens.
La Maison-Blanche, la CIA et la Norvège ont démenti dans la foulée les mises en cause du journaliste.
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