- Sputnik Afrique, 1920
Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Volodymyr Zelensky avoue qu’il n’entendait jamais respecter les accords de Minsk

© Sputnik . Alekseï Nikolski / Accéder à la base multimédiaРабочий визит президента РФ В. Путина во Францию
Рабочий визит президента РФ В. Путина во Францию  - Sputnik Afrique, 1920, 09.02.2023
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Après les déclarations de François Hollande et Angela Merkel qui ont affirmé que les accords de Minsk n’avaient pour mission que de renforcer Kiev face à Moscou, le Président ukrainien a fait un aveu à son tour. Auprès du Spiegel, il a déclaré qu’il n’allait pas respecter ces accords et a affirmé en avoir prévenu Poutine, Merkel et Macron.
Le Président ukrainien a reconnu qu’il n’avait jamais eu l’intention de respecter les accords de Minsk destinés initialement à régler la situation dans le Donbass.
"En ce qui concerne [les accords de] Minsk en général, j’ai dit à Emmanuel Macron et à Angela Merkel qu’on ne pourrait pas les appliquer", a-t-il déclaré dans une interview au quotidien allemand Der Spiegel.
Selon ses dires, il a annoncé la même chose à Vladimir Poutine en 2019, lors de son unique rencontre au format Normandie (des rencontres diplomatiques rassemblant l’Ukraine et trois médiateurs: Allemagne, France et Russie).
"Je lui ai dit la même chose qu’aux deux autres [Macron et Merkel, ndlr]. Étonnés, ils ont répondu que s’ils savaient à l’avance qu’il allait modifier le sens de leur rencontre, alors il y aurait eu des problèmes avant même le sommet", a assuré Volodymyr Zelensky.
Et d’ajouter que Kiev ne se servait de ces accords que pour échanger des prisonniers de guerre.
Entretemps, Emmanuel Macron indiquait début février 2022 que Volodymyr Zelensky lui avait confirmé son désir de respecter les modalités des accords de Minsk.

Une pause pour "renforcer l’Ukraine"

Ce nouvel aveu complète une série de révélations faites dans l’espace de deux mois par les premiers acteurs des accords de Minsk.
Début décembre, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avait confirmé à l'hebdomadaire Die Zeit que les accords de Minsk avaient été une tentative de "donner du temps à l'Ukraine" pour que le pays puisse se renforcer.
Fin décembre, l’ex-Président français François Hollande avait lui aussi avoué au journal anglais Kiev Independent que Paris et Berlin voulaient aider l’Ukraine à se renforcer face à la Russie.
Enfin, l'ex-Président ukrainien Petro Porochenko a quant à lui déclaré à la BBC que grâce à Minsk II, Kiev avait eu le temps de renforcer son armée.
Les accords de Minsk visant à régulariser la situation dans l’est de l’Ukraine ont été signés en 2015. Ils prévoyaient un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes de la ligne de contact et une réforme constitutionnelle. Ses éléments clefs comprenaient la décentralisation et l’adoption de statuts spéciaux de certaines parties des régions de Donetsk et de Lougansk. Ce qui n’a jamais été réalisé.
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