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"Nous avons lutté tout seuls": le Premier ministre du Burkina se paie la CEDEAO
"Nous avons lutté tout seuls": le Premier ministre du Burkina se paie la CEDEAO
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Le Premier ministre burkinabé a reproché à la CEDEAO d’avoir abandonné son pays dans la lutte contre le terrorisme. Les relations continuent de se tendre entre... 13.02.2023, Sputnik Afrique
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Ouagadougou a toujours la dent dure contre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Après avoir une nouvelle fois pesté contre les sanctions, dans un communiqué en compagnie du Mali et la Guinée, le Burkina a de nouveau formulé des critiques à l’encontre de l’organisation régionale, par la voix de son Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla.Ce dernier a notamment pointé du doigt la mollesse de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Il a accusé l’organisation d’abandonner le Burkina à son sort et d’être "absente" au moment où les populations ont besoin d’aide dans la région sahélienne.Apollinaire Kyélem de Tambèla a encore assuré que le rapprochement entre le Burkina, le Mali et la Guinée n’était pas une menace pour la CEDEAO. Il a cependant appelé la communauté économique à se réformer et à ne plus mettre de bâtons dans les roues des trois pays.Une CEDEAO inefficaceL’impuissance de la CEDEAO en matière de sécurité a déjà été fustigée par de nombreux observateurs. L’organisation fait preuve d’une "approche désuète", en ne s’appuyant pas sur les principaux pays concernés par la flambée des violences, avait ainsi récemment déclaré à Sputnik Théodore Sonzaï, en charge des questions de défense au Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire.L’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’était aussi récemment dit choqué de l’attitude de la CEDEAO à l’égard du Mali et du Burkina. Il avait proposé la création d’une brigade anti-djihadiste pour lutter efficacement contre le terrorisme au Sahel.Ce 9 février, le Mali, le Burkina et la Guinée, qui traversent une phase de transition politique, avaient par ailleurs signé un communiqué commun, demandant notamment la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’Union africaine à leur égard. Une Union africaine qu’Apollinaire Kyélem de Tambèla avait déjà taclée début février.
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"Nous avons lutté tout seuls": le Premier ministre du Burkina se paie la CEDEAO
14:51 13.02.2023 (Mis à jour: 16:01 14.02.2023) Le Premier ministre burkinabé a reproché à la CEDEAO d’avoir abandonné son pays dans la lutte contre le terrorisme. Les relations continuent de se tendre entre l’organisation régionale et plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Ouagadougou a toujours la dent dure contre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Après avoir
une nouvelle fois pesté contre les sanctions, dans un communiqué en compagnie du Mali et la Guinée, le Burkina a de nouveau formulé des critiques à l’encontre de l’organisation régionale, par la voix de son Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla.
Ce dernier a notamment pointé du doigt la mollesse de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Il a accusé l’organisation d’abandonner le Burkina à son sort et d’être "absente" au moment où les populations ont besoin d’aide dans la région sahélienne.
"Je ne sais pas ce que la CEDEAO a fait pour aider le Mali à lutter contre l’insécurité et contre le terrorisme, mais je sais ce qu’elle n’a pas fait au Burkina. Nous avons lutté tout seuls. Chaque jour, des Burkinabès tombent, des infrastructures sont dynamitées. Nous n’avons reçu aucune aide de la CEDEAO", a ainsi déploré le Premier ministre.
Apollinaire Kyélem de Tambèla a encore assuré que le rapprochement entre le Burkina, le Mali et la Guinée n’était pas une menace pour la CEDEAO. Il a cependant appelé la communauté économique à se réformer et à ne plus mettre de bâtons dans les roues des trois pays.
"Nous souhaitons vivre avec la CEDEAO, mais si elle veut nous empêcher de nous réaliser, nous mènerons notre chemin. (...) Si elle reste telle qu’elle est actuellement, même dans 1.000 ans, elle n’aura pas d’évolution", a-t-il ainsi affirmé.
L’impuissance de la CEDEAO en matière de sécurité a déjà été fustigée par de nombreux observateurs. L’organisation fait preuve d’une "approche désuète", en ne s’appuyant pas sur les principaux pays concernés par la flambée des violences,
avait ainsi récemment déclaré à Sputnik Théodore Sonzaï, en charge des questions de défense au Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire.
L’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’était aussi récemment dit choqué de l’attitude de la CEDEAO à l’égard du Mali et du Burkina. Il avait proposé la
création d’une brigade anti-djihadiste pour lutter efficacement contre le terrorisme au Sahel.
Ce 9 février, le Mali, le Burkina et la Guinée, qui traversent une phase de transition politique, avaient par ailleurs signé un communiqué commun, demandant notamment la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’Union africaine à leur égard. Une Union africaine qu’Apollinaire Kyélem de Tambèla
avait déjà taclée début février.