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Afrique en marche
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Une entrepreneure camerounaise attend du sommet Russie-Afrique "des avancées à même de surprendre"

Une entrepreneure camerounaise attend du sommet Russie-Afrique «des avancées à même de surprendre»
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"Les chefs d'État africains sont en train de comprendre aujourd'hui qu'il est temps pour eux de montrer à leurs partenaires occidentaux que la soumission est terminée", affirme auprès de L’Afrique en marche Audrey Yetna Chicot, cheffe d’entreprise camerounaise. Il faudrait se tourner résolument vers la coopération avec les BRICS.
"Le problème dont souffre le patronat africain est dans le fait qu’il ne saisit pas vraiment que des changements fondamentaux et radicaux sont en cours dans la géopolitique mondiale et qu’il est peut-être temps de tourner le dos l’Occident qui asphyxie l’industrie africaine par ces sanctions contre la Russie", estime au micro de Radio Sputnik Afrique Audrey Yetna Chicot, capitaine d’industrie camerounaise dans le secteur de la métallurgie, de la mécanique de précision et de la maintenance industrielle.
"Tant que le patronat se laisse faire en entrant dans la logique des sanctions des Occidentaux par passivité, il devrait s’attendre à payer un lourd tribut et à faire subir des souffrances inutiles aux populations africaines", ajoute-t-elle.
Pour Mme Chicot, les politiques africains "sont toujours tenus par les accords post-coloniaux signés d’il y a déjà 60 ans". Donc "c’est aux hommes et aux femmes d’affaires africains de donner un coup d’arrêt à cette situation de domination néo-coloniale et se tourner résolument vers la coopération avec les BRICS, ce qui leur permettra de créer un équilibre dans nos relations avec les Occidentaux. Avec les richesses dont dispose le continent, les patrons africains tiennent la clé du changement".
"Les chefs d'État africains sont en train de comprendre aujourd'hui qu'il est temps pour eux de montrer à leurs partenaires occidentaux que la soumission est terminée", indique l’entrepreneure camerounaise, soulignant qu’"ils ne doivent en aucun cas et sous aucun prétexte léguer cette situation aux générations futures". Et d’alerter que "si les chefs d’État africains ne régissent pas vite là où les peuples les attendent, ce sont ces derniers qui réagiront à leur place et dans la rue, ce qui ne manquerait pas de provoquer un effet boomerang qui les obligerait à quitter le pouvoir au plus tard en 2025 et également prendrait de court l’Europe et les États-Unis".
Dans le contexte géostratégique et économique mondial, né de l’opération spéciale militaire russe en Ukraine, à quels résultats pourrait-on s’attendre du sommet et du Forum économique Russie-Afrique, qui se tiendront en juillet de cette année à Saint-Pétersbourg?
Audrey Yetna Chicot est optimiste : "Il y aura des avancées majeures dans les deux rencontres à même de surprendre beaucoup de monde. Seulement, en raison de considérations géostratégiques, l’annonce de ces avancées sera faite en temps utile. Les Occidentaux n’ont plus le monopole des technologies avancées comme avant, et ceux parmi eux qui y croient encore ne le doivent qu’aux mauvais tours que leurs fantasmes leurs jouent. Aujourd’hui, la science et la technologie de pointe sont plutôt du côté des pays membres des BRICS, qui auront bientôt un important rôle à jouer dans la gestion des affaires du monde, et ceci est certainement de bonne guerre pour les Africains".
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