Quels obstacles sur la route de l’Union économique et monétaire ouest-africaine?

CC BY-SA 4.0 / Adoscam / Logo ou enseigne physique de l'UEMOALogo de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).
Logo de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).  - Sputnik Afrique, 1920, 10.01.2023
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Si l’Union économique et monétaire ouest-africaine a présenté des résultats économiques encourageants en 2022, son fonctionnement se heurte toujours à des difficultés, a expliqué à Sputnik l’économiste algérien Brahim Guendouzi.
Au milieu d’une crise économique et énergétique d’ampleur, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) continue de mener sa barque. Les économies des pays membres ont affiché une croissance stable malgré les vents contraires de 2022, avec un PIB total en hausse de 5,7%.
La croissance et le développement des échanges commerciaux ne doivent cependant pas masquer les difficultés qui se dressent à l’horizon. L’UEMOA pâtit aussi du ralentissement économique international, déclare à Sputnik Brahim Guendouzi,professeur d’économie à l'université de Tizi Ouzou (Algérie).
"Avec la conjoncture économique, quelques contraintes ressurgissent, qui peuvent amener à moins de croissance. Il s'agit essentiellement de la dette extérieure de certains pays. Il s'agit également de la hausse des prix des biens alimentaires sur le marché international", prévient-il ainsi.
Les difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires perturbent notamment les chaînes de valeurs, souligne l’économiste. Sani Yaya, Président du Conseil des Ministres de l'UEMOA, avait en outre appelé les pays membres à prêter attention à l’inflation et aux dépenses publiques, lors de la dernière conférence des chefs d’État de l’Union.

La question sécuritaire

L’autre frein à la croissance de l’UEMOA est la sécurité, estime encore Brahim Guendouzi. La menace terroriste qui plane toujours sur le Sahel ralentit en particulier le développement des échanges commerciaux, souligne l’économiste.
"Un autre aspect qu'il faut prendre en considération, c'est l'instabilité liée à la sécurité dans le Sahel. Il y a des difficultés à assainir cet espace sur le plan sécuritaire, ce qui constitue également une autre entrave au développement des échanges commerciaux", explique-t-il ainsi.
Un constat qui rejoint celui dressé par d’autres observateurs. Malgré ces obstacles, Brahim Guendouzi se montre pour sa part optimiste pour l’avenir de l’UEMOA, estimant que l’organisation devrait prendre "énormément d’importance" à l’horizon 2030. Une opportunité pour les pays d’Afrique de l’Ouest de "montrer leur vigueur sur le plan commercial et économique".
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