La Turquie veut transférer à l’Afrique la farine qu’elle produira à partir des céréales russes

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Blé (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 05.01.2023
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Ankara prévoit de traiter les céréales russes pour en produire de la farine. La marchandise sera ensuite livrée aux pays pauvres du continent africain, a indiqué ce 5 janvier le Président turc.
La Turquie envisage de transformer les céréales russes pour les fournir aux pays d’Afrique dans le besoin, a déclaré ce 5 janvier le Président Erdogan. Une annonce qu’il a faite après un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
"Nous avons abordé la situation en détail. Il [le Président russe] a de nouveau réaffirmé sa disponibilité à livrer des céréales russes aux pays pauvres africains. De notre côté, nous allons en faire de la farine dans nos entreprises et mettre tout en œuvre pour la faire parvenir [à ces pays]", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une réunion du Parti de la justice et du développement, dont il est le dirigeant.

Question céréalière

Précédemment, le dirigeant turc notait que seulement 14% de tous les volumes de céréales exportées depuis l’Ukraine avaient été livrés au continent africain. L’Europe en a profité à 44% et la Turquie à 16%.
Au total, 16 millions de blé ont été exportés depuis les ports ukrainiens par les corridors humanitaires, selon Ankara. Ces couloirs ont été mis en place grâce à l’accord conclu fin juillet 2022 à Istanbul entre la Russie, l’Ukraine, la Turquie et l’Onu. Cette décision a été ensuite reconduite le 18 novembre pour 120 jours de plus.
La Russie et l’Onu ont en outre signé un mémorandum, qui prévoyait l’implication des Nations unies dans les travaux visant à supprimer les restrictions anti-russes. En effet, celles-ci entravent l'exportation des produits agricoles et d'engrais. Ce calendrier a été planifié et signé pour une durée de trois ans.
Cependant, les exportations russes restent toujours perturbées, ont fait savoir les autorités de Moscou à maintes reprises. Même si les sanctions ne visent pas directement les denrées alimentaires, les compagnies d’assurance et de transport les maintiennent. C’est une raison pour laquelle il est impossible d’affréter un navire pour transporter les marchandises.
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