Un drôle de député français vice-président du groupe d’amitié France-Algérie

© Sputnik . Dominique Boutin / Accéder à la base multimédiaAssemblée nationale
Assemblée nationale - Sputnik Afrique, 1920, 02.01.2023
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Un député s’étant fait remarqué pour ses propos sur l’Algérie française a été nommé vice-président du groupe France-Algérie à l’Assemblée nationale. Une nomination qui interroge.
Nouvelle bourde sous les ors du palais Bourbon. Un député RN a été désigné pour prendre la vice-présidence du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale. Un drôle de casting puisque José Gonzalez, c’est son nom, avait fait quelques déclarations fracassantes sur l’Algérie française.
Le député, doyen de l’Assemblée, avait en effet prononcé en juin dernier un discours empreint de nostalgie envers la période coloniale. Né à Oran, il avait clamé son attachement pour sa terre natale, tout en niant que la France ait pu commettre des crimes durant la guerre d’Algérie.
"J’ai laissé là-bas une partie de ma France […] ˝Crimes de l’armée française˝, je ne pense pas, ˝crimes contre l’humanité˝, encore moins. Peut-être que maintenant il faudra revoir l’histoire, mais je ne pense pas. Franchement, je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes. Je ne sais même pas ce qu’était l’OAS, ou presque pas", avait-il ainsi déclaré.
Des propos qui avaient à l’époque suscité un tollé. Cette nomination a encore mis de l’huile sur le feu. La députée Mathilde Panot a ainsi dénoncé "une honte et une insulte" sur Twitter.

Difficile travail de mémoire

L’histoire commune à la France et l’Algérie continue de susciter des controverses, année après année. Le Président algérien a récemment appelé à panser les plaies, conviant Paris à ouvrir "une nouvelle ère" dans sa relation avec Alger.
Une commission d’historiens algériens et français a également été créée fin août pour se pencher sur les archives de cette période délicate de l’histoire des deux pays.
Récemment, c’est la délivrance de visas français aux Algériens qui a ravivé les tensions. Alger souhaite s’en tenir aux Accords d'Évian de 1962 et à l'Accord de 1968, alors que Paris est plus réticent, tentant de serrer la vis sur la question migratoire.
Après un an de tension, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait finalement annoncé un retour à "une relation consulaire normale" à propos de l’octroi de ces visas, mi-décembre.
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