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L’Algérie prête à retourner au charbon?
L’Algérie prête à retourner au charbon?
Sputnik Afrique
Abandonnée en 1962, l’extraction du charbon pourrait reprendre en Algérie en 2023, d’après La Nouvelle République. Le minerai ne sera pas forcément utilisé... 24.12.2022, Sputnik Afrique
2022-12-24T19:22+0100
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Alors que plusieurs pays européens ont remis en marche leurs vieilles usines à charbon pour affronter la crise énergétique, l’Algérie s’apprête aussi à revenir vers cet autre or noir. Le gisement de Menouna, près de Béchar, va en effet être exploité par une compagnie algéro-turque, rapporte le quotidien algérien La Nouvelle République.Les opérations d’extraction commenceront en avril 2023. Entre 7.000 et 10.000 tonnes de charbon devraient être extraits chaque mois. Une petite révolution, puisque la dernière mine algérienne, celle de Kenadsa, toujours près de Béchar, avait été abandonnée en 1962. Depuis, le pays des Fennecs mise surtout sur son gaz et son pétrole.Le doute persiste néanmoins quant à l’usage de ce charbon une fois extrait. Le Président algérien a récemment indiqué que la production électrique du pays connaissait un excédent, qui pourrait d’ailleurs être exporté vers l’Europe. L’idée d’un câble sous-marin vers l’Italie a d’ailleurs été lancée. Mais rien dans ce programme n’indique que le charbon de Menouna sera dirigé vers des centrales électriques.La piste la plus plausible est une utilisation dans le domaine de la sidérurgie, où il y existe des besoins à satisfaire, avance La Nouvelle République.Hypocrite charbonConfronté à la baisse des livraisons de gaz russe, les pays d’Europe se tournent en désespoir de cause vers le charbon, considéré comme l’un des combustibles les plus polluants. La France a par exemple rouvert sa centrale à charbon de Saint-Avold, fermée depuis mars, rappelant en catastrophe les salariés.Un comble alors que ces mêmes États européens demandent à l’Afrique et l’Asie de cesser leur consommation de charbon. La France a ainsi promis un milliard d’euros pour aider l’Afrique du Sud à sortir du charbon. L’Allemagne fait encore plus fort, en demandant à Pretoria d’abandonner le charbon, tout en le lui achetant pour ses propres besoins, comme le faisait récemment remarquer à Sputnik Mzuvukile Maqetuka, ambassadeur sud-africain à Moscou.En 2022, la consommation mondiale de charbon devrait dépasser pour la première fois les 8 milliards de tonnes, à en croire le rapport annuel de l'Agence internationale de l’énergie (AIE).
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L’Algérie prête à retourner au charbon?
Abandonnée en 1962, l’extraction du charbon pourrait reprendre en Algérie en 2023, d’après La Nouvelle République. Le minerai ne sera pas forcément utilisé pour produire de l’électricité.
Alors que plusieurs pays européens ont remis en marche leurs vieilles usines à charbon pour affronter la crise énergétique, l’Algérie s’apprête aussi à revenir vers cet autre or noir. Le gisement de Menouna, près de Béchar, va en effet être exploité par une compagnie algéro-turque, rapporte le quotidien algérien La Nouvelle République.
Les opérations d’extraction commenceront en avril 2023. Entre 7.000 et 10.000 tonnes de charbon devraient être extraits chaque mois. Une petite révolution, puisque la dernière mine algérienne, celle de Kenadsa, toujours près de Béchar, avait été abandonnée en 1962. Depuis, le pays des Fennecs mise surtout sur son gaz et son pétrole.
Le doute persiste néanmoins quant à l’usage de ce charbon une fois extrait. Le Président algérien a récemment indiqué que la production électrique du pays connaissait un excédent, qui pourrait d’ailleurs être exporté vers l’Europe. L’idée d’un câble sous-marin vers l’Italie a d’ailleurs été lancée. Mais rien dans ce programme n’indique que le charbon de Menouna sera dirigé vers des centrales électriques.
La piste la plus plausible est une utilisation dans le domaine de la sidérurgie, où il y existe des besoins à satisfaire, avance La Nouvelle République.
Confronté à la baisse des livraisons de gaz russe, les pays d’Europe se tournent en désespoir de cause vers le charbon, considéré comme l’un des combustibles les plus polluants. La France a par exemple rouvert sa centrale à charbon de Saint-Avold, fermée depuis mars, rappelant en catastrophe les salariés.
Un comble alors que ces mêmes États européens demandent à l’Afrique et l’Asie de cesser leur consommation de charbon. La France a ainsi promis un milliard d’euros pour aider l’Afrique du Sud à sortir du charbon. L’Allemagne fait encore plus fort, en demandant à Pretoria d’abandonner le charbon, tout en le lui achetant pour ses propres besoins,
comme le faisait récemment remarquer à Sputnik Mzuvukile Maqetuka, ambassadeur sud-africain à Moscou.
En 2022, la consommation mondiale de charbon devrait
dépasser pour la première fois les 8 milliards de tonnes, à en croire le rapport annuel de l'Agence internationale de l’énergie (AIE).