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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Accident nucléaire: un scénario que l’Occident pourrait réaliser en Ukraine, selon un analyste

© Sputnik . Andreï  / Accéder à la base multimédiaLa zone d'exclusion autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl
La zone d'exclusion autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl - Sputnik Afrique, 1920, 22.12.2022
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Les États-Unis débloquent une grosse somme en cas d’accident nucléaire en Ukraine, qu’ils pourraient eux-mêmes réaliser, indique auprès de Sputnik un analyste russe. Selon lui, le pilonnage de la centrale de Zaporojié se fait sur ordre de Washington et la zone de sécurité à la création de laquelle s’attelle l’AIEA a peu de chances de voir le jour.
L’explosion d’une "bombe sale" est l’un des scénarios que l’Occident est prêt à réaliser en Ukraine, a estimé le directeur du Bureau d’analyse militaro-politique à Moscou, dans une interview accordée à Sputnik Afrique.
Ce scénario s’appuie sur plusieurs faits. En premier lieu, le Sénat des États-Unis a prévu près de 130 millions de dollars pour 2023 en cas d’utilisation d’armes nucléaires ou d’un accident nucléaire sur le territoire ukrainien, a souligné Alexandre Mikhaïlov.
"Comme la Russie n’envisage pas d’utiliser des armes nucléaires en Ukraine pour toute une série des causes évidentes, il se pose la question de savoir pourquoi les États-Unis débloquent des moyens à l’avance?", s’est-il interrogé.
En plus de cela, l’Occident ne fait pas pression sur Volodymyr Zelensky pour qu’il cesse les tirs sur la centrale nucléaire de Zaporojié, ce qui maintient cette menace.
"C’est pourquoi, à mon avis, c’est l’un des scénarios que l’Occident est prêt à mettre en œuvre. C’est le fameux scénario d’une ‘’bombe sale’’ dont Sergueï Choïgou [ministre russe de la Défense, ndlr] a averti l’Occident à l’époque. Après quoi, l’Occident a fait marche arrière, en disant ne rien savoir, ne rien planifier", a indiqué M.Mikhaïlov.
La réalisation d’un accident nucléaire dépend beaucoup de l’Europe, susceptible d’être touchée dans le cas d’une telle catastrophe, qui pourrait contrecarrer le plan de Washington de l’organiser via les mains ukrainiennes:
"Ce sont seulement les dirigeants européens qui empêchent l’utilisation d’une arme de contamination […] ou d’une munition "sale" qui peut contaminer un espace avec des matières radioactives".

Sous la houlette de Washington

Même l’intervention de l’AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) a peu de chances de contribuer à la réduction de la menace nucléaire en Ukraine, d’après le chef du Bureau d’analyses.
Bien que l’AIEA dise vouloir mettre en place une zone sécurisée autour de la centrale de Zaporojié, pilonnée depuis des mois par Kiev, elle serait incapable de contrôler le respect d’un cessez-le-feu, faute d’avoir ses propres forces armées:
"Qui contrôlerait ce territoire long de quelques dizaines de kilomètres? Les armes de l’AIEA? Mais l’AIEA n’a pas de troupes, ni de soldats de la paix. Qui va assurer la sécurité et le respect des engagements de la part des forces de Kiev qui n’ont pas respecté les accords de Minsk pendant sept ou huit ans et qui ont tiré avec l’artillerie contre les habitants du Donbass?", a-t-il questionné.
Enfin, cette organisation manque d’influence politique dans l’arène internationale pour obliger l’armée de Kiev à cesser le feu. La responsabilité réside ainsi uniquement dans les compétences de Washington:
"Il n’y a aucun problème à créer une ceinture de sécurité si Washington ordonne demain à Zelensky […] de ne plus tirer sur la centrale nucléaire et s'il demande à Zaloujny [commandant en chef de l’armée ukrainienne], lequel l’ordonne aux généraux sur place. Voilà comment on peut résoudre ce problème", conclut-il.
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