"La Russie répond à la menace de l’Otan", affirme le réalisateur Emir Kusturica

© Sputnik . Sergey Pyatakov / Accéder à la base multimédiaEmir Kusturica
Emir Kusturica - Sputnik Afrique, 1920, 10.10.2022
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Le conflit en Ukraine n’est pas comparable aux guerres menées par les États-Unis loin de leur sol, a déclaré le célèbre réalisateur serbe, Emir Kusturica, à Sputnik. Washington est en train de mettre l’Europe à genoux à travers la crise énergétique, ajoute-t-il.
L’avancée de l’Otan jusqu’aux frontières russes explique en partie la réaction de Moscou et le conflit en Ukraine, a affirmé à Sputnik le réalisateur serbe, Emir Kusturica. La situation ne ressemble en rien aux multiples guerres que les États-Unis ont alimentées en dehors de leur sol, a souligné le metteur en scène aux deux palmes d’or.
"La Russie répond à la menace de l'Otan à ses frontières, tandis que les États-Unis mènent constamment des guerres, pour assurer le soutien du dollar et de leur industrie. Ces conflits sont incomparables: la tentative de la Russie de protéger des personnes sur leur territoire de résidence n'est pas la même chose que des "incursions" à 10.000 kilomètres de chez soi, afin de s'emparer des gisements de pétrole et de s’assurer une existence confortable", explique-t-il.

L’Europe piégée par les États-Unis?

Alors que l’Europe s’apprête à passer un hiver délicat en matière énergétique, Emir Kusturica pense encore que Washington n’y est pas pour rien. Le réalisateur accuse les États-Unis d’avoir coupé le Vieux Continent des hydrocarbures russes, notamment par le sabotage des gazoducs Nord Stream.
Dans le même temps, les États-Unis ont doublé ses propres approvisionnements. Une manière de "changer la direction des flux", tout en laissant l’Europe sur le carreau, déplore le metteur en scène.
"Les Américains ont fermé toutes les voies d'approvisionnement en gaz et pétrole russes, tant par des actes politiques que techniquement par le sabotage de Nord Stream […] Une réorganisation complète du monde est en train de s'achever, dans laquelle l'Europe peut non seulement ne pas gagner la guerre, mais perdre tout ce qu'elle avait", affirme-t-il ainsi.
Ces dernières semaines, plusieurs observateurs avaient déjà souligné que Washington avait tout à gagner à une crise énergétique en Europe. De quoi alimenter les soupçons quant à une implication dans le sabotage du Nord Stream.
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