La France mêlée à la crise politique au Burkina? "Il n'en est rien", lance Catherine Colonna

© AFP 2024 OLYMPIA DE MAISMONTBurkina Faso
Burkina Faso  - Sputnik Afrique, 1920, 03.10.2022
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Paris n’est pas impliqué dans la crise interne que traverse le Burkina Faso, assure la ministre des Affaires étrangères. Elle demande la fin des violences, notamment contre l'ambassade et les entreprises françaises.
Le ministère français des Affaires étrangères a déploré l’acharnement des manifestants contre ses bâtiments diplomatiques au Burkina Faso, pays traversant une crise interne depuis 30 septembre.

"Nous constatons qu'un certain nombre de fausses informations circulent. Elles ont pu entraîner des mouvements tendant à considérer que la France était mêlée à la crise politique interne que vit le Burkina Faso: il n'en est rien", explique Catherine Colonna sur Franceinfo, assurant que "la France n'est pas partie prenante à ces événements".

Le week-end, dans le contexte d’informations selon lesquelles l’Hexagone soutiendrait le régime de Paul-Henri Damiba, chef d’État destitué, l'ambassade est devenue la cible de jets de pierres, de dégradations, de tentatives d'intrusion et de mise à feu. Un incendie s’est également déclaré devant les portes de l’Institut français à Bobo-Dioulasso.
Le 2 octobre, des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées depuis l'intérieur de l’ambassade contre les manifestants.

"Il faut que les violences cessent", a martelé Catherine Colonna.

Pas de contacts avec Damiba

La diplomate a formellement démenti le fait que la France aurait pu être en contact avec le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba: "À aucun moment Monsieur Damiba ne s'est trouvé à l'ambassade ou auprès de militaires français. Ce sont des informations diffusées sans doute de façon malveillante".
Elle a toutefois admis que des "contacts" avaient lieu mais seulement pour "assurer la sécurité" d’environ 4.000 Français au Burkina Faso.

Crise militaro-politique

La confusion règne au Burkina Faso depuis le 30 septembre quand, entouré de militaires, le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, s’est proclamé nouveau chef de l’État.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, qui a pris le pouvoir en janvier 2022, a finalement accepté de démissionner le 2 octobre, après deux jours de tensions marquées par des manifestations. Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB), il a posé sept conditions pour assurer son retrait. D’après RFI, il est parti au Togo.
Pendant 3 jours, plusieurs manifestations antifrançaises ont eu lieu dans le pays, réclamant le départ de Paul-Henri Damiba, la fin de la présence militaire française au Sahel et une coopération militaire avec la Russie.
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