Rififi autour du maillot de l’équipe de foot algérienne: le Maroc monte au créneau

© Photo Pixabay/ThorstenFUn terrain de football, image d'illustration
Un terrain de football, image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 01.10.2022
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Le nouveau maillot de la sélection algérienne de football a mis le Maroc en rogne. Les deux pays s’étaient déjà tirés dans les pattes à propos du couscous il y a quelques temps.
Les tensions ne cessent de se multiplier entre Alger et Rabat. Outre les difficultés sur le traditionnel dossier du Sahara occidental, les deux pays se toisent aussi sur le terrain culturel. Le Maroc a ainsi très mal digéré la dernière collection de maillots destinés à l’équipe algérienne de football.
Dessinés par Adidas, ces maillots arborent des motifs arabisants. L’équipementier allemand avait annoncé avoir trouvé son inspiration dans les décors du célèbre palais El Mechouar, dans le nord-ouest de l’Algérie.
Mais le Maroc ne l’entend pas de cette oreille, assurant que les motifs sont en réalité inspirés des fameux zelliges, mosaïque traditionnelle très répandue au Royaume depuis le Moyen-Âge.
Rabat a donc exigé le retrait du maillot. Le ministère marocain de la Culture a dénoncé une "appropriation culturelle et une tentative de voler un motif du patrimoine culturel marocain", dans une mise en demeure adressée à Adidas via courrier électronique, selon l’AFP. Rabat pourrait porter l’affaire devant l’Unesco et l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle).

La guerre du couscous

Ce n’est pas la première fois que le Maroc et l’Algérie se disputent ainsi un même patrimoine. Dans la sphère culinaire, les deux pays se disputent notamment la paternité du couscous.
L’Algérie avait d’ailleurs provoqué une tempête dans un verre en 2018, en voulant faire inscrire le plat au patrimoine de l’Unesco. Elle avait avançait l’argument archéologique pour tenter de prouver que le couscous était bien né sur son territoire. La rivalité avec le Maroc avait alors freiné le dépôt d’une candidature "maghrébine" commune.
Ce n’est qu’en 2020 que la demande avait finalement été déposée, portée par l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie. L’UNESCO y avait répondu favorablement, inscrivant les fameuses petites graines de blé à son patrimoine immatériel.
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