Quatre pays du Maghreb ont porté la candidature de leur plat emblématique, le couscous, à l’inscription au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO, indique la MAP, agence marocaine de presse.
Après plusieurs années de négociations, la question a été tranchée lors de la 15e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue entre le 14 et le 19 décembre.
Le 16 décembre, le comité du patrimoine de l'Unesco réuni en visioconférence, sous la présidence de la Jamaïque, a approuvé la demande d’inscription du couscous à la liste du Patrimoine immatériel de l'Humanité. Cette inscription «multinationale» qui «rapproche les peuples et les cultures» a été saluée par le comité.
En 2016, l’Algérie a provoqué l’ire de ses voisins après avoir annoncé son intention de porter le dossier seule pour la reconnaissance du couscous. Elle a été accusée par les autres pays du Maghreb de mettre la main sur cet héritage répandu ailleurs. Puis la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie se sont joints à l’initiative pour constituer un dossier commun.
Origine incertaine
L’apparition de ce met présentant un mélange de semoule, de légumes, de viandes, d’épices et d’huile d’olive remonte à III siècle av. J.-C. Sa provenance exacte n’étant pas complètement établie, plusieurs hypothèses prônent la version d’une origine berbère.
Évoqué par François Rabelais dans «Pantagruel» en 1532, le plat se répand au XXe siècle grâce aux pieds-noirs au moment de l’indépendance de l’Algérie. Selon plusieurs études, il est considéré comme l’un des préférés des Français.
Quant aux traditions culinaires françaises reconnues au niveau mondial, le repas gastronomique a été inscrit à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2010.