Explosions sur les Nord Stream: les USA veulent "détruire l'UE en tant qu'entité économique"

© Sputnik . Alexej Vitvitski / Accéder à la base multimédiaNord Stream 2
Nord Stream 2  - Sputnik Afrique, 1920, 28.09.2022
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Les explosions sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 profitent à ceux qui s’opposent à d'éventuelles négociations entre l'Allemagne et la Russie en matière d'énergie et qui cherchent à remplacer le gaz russe sur le marché, estime un analyste contacté par Sputnik.
"Le gaz américain va devenir encore plus cher, et l'Europe devra toujours l'acheter": selon l'analyste du marché des matières premières Vladimir Demidov, telles seront les conséquences des explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2 les 26 et 27 septembre, en mer Baltique.
"Et voilà une drôle de diversification qui s'est produite en Europe: ils ont renoncé à leur principal fournisseur de "mauvais" gaz, la Russie, pour se tourner vers le gaz "gratuit" des États-Unis, qui est pourtant au moins deux fois plus cher. Il s'agit d'une opération ayant pour but de rafler le marché à la Russie", a déclaré le spécialiste à Sputnik.

Pourparlers entre Berlin et Moscou

Pour M.Demidov, les bénéficiaires de ces explosions, qu’il qualifie d’"un acte d'agression à l’échelle planétaire", sont ceux qui s’opposent à des négociations entre l'Allemagne et la Russie en matière d'énergie.
"L'Allemagne, à un moment donné, probablement suite à des explosions sociales, pourrait se tourner vers la Russie pour son approvisionnement en gaz. Naturellement, ces discussions pourraient finir par une levée partielle des sanctions à l’égard de la Russie", explique l'interlocuteur de l'agence.

Transformer la vérité en plaisanterie

Sans pointer directement les responsables, l’analyste a indiqué que les États-Unis s’efforçaient "vraiment de détruire complètement l'UE en tant qu'entité économique".
"Un pays ou un groupe de pays endommage l'infrastructure d'un autre État. Et ce n’est pas l'infrastructure interne que le pays utilise pour lui-même, mais l'infrastructure qui relie les États et fournit environ 30% du gaz européen. Et lorsque des personnes comme Sikorski font de telles déclarations, j'ai le sentiment qu'elles veulent transformer la vérité en plaisanterie", a résumé M.Demidov.
Auparavant, l’eurodéputé polonais et ancien ministre des Affaires étrangères, Radek Sikorski avait tweeté ses remerciements aux États-Unis pour l'accident sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2. À l'appui de sa déclaration, il avait rappelé les propos de Joe Biden datant du 7 février, lorsqu'il avait déclaré que les États-Unis mettraient fin au Nord Stream 2 si les troupes russes franchissaient la frontière ukrainienne.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle promis "la réponse la plus forte possible" à la "perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes actives".
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