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Crise ukrainienne 2021
Les tensions sont montées entre la Russie et l'Ukraine fin 2021 sur fond de mouvements d’unités militaires dans le sud de la Russie.

Sanctions US contre la Russie: "les banques françaises seront les plus touchées"

© Photo Pixabay / martaposemuckel Des billets de banque
Des billets de banque - Sputnik Afrique, 1920, 16.02.2022
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Américains et Européens ont une nouvelle fois menacé Moscou de sanctions. Des mesures unilatérales qui n’auraient pas forcément d’effets sur la Russie, explique une économiste française.
"Les sanctions, ce n’est pas un problème pour la Russie, mais c’est un problème pour l’Europe."
L’économiste Hélène Clément-Pitiot est formelle. Les sanctions brandies par les Occidentaux face à crise ukrainienne n’auraient globalement pas de conséquences négatives sur l’économie russe. Elles retomberaient plutôt sur les Européens par un "effet boomerang".
Joe Biden et le Congrès américain ont menacé le Kremlin de mesures "dévastatrices" qui "écraseraient" la Russie. Les plus emblématiques? L’interdiction d’utiliser le dollar, le réseau interbancaire SWIFT et la fin du gazoduc Nord Stream 2.
Selon Hélène Clément-Pitiot, la Russie ne serait "pas atteinte" par de telles mesures. Celles-ci peuvent en effet fonctionner contre de plus petits États, plus aisés à isoler, moins contre des pays-continents. La Russie a de surcroît a su en anticiper certaines, en prônant la "dédollarisation" de ses échanges internationaux et de ses réserves. En 2022, la banque centrale russe possède pour la première fois davantage d’or que de dollars. Celle-ci détiendrait l’équivalent de 130 milliards de dollars en métal jaune. En définitive, ces sanctions renforceraient "la souveraineté russe", affirme Clément-Pitiot. Et l’économiste de prévenir la France.
"Si on applique encore de nouvelles sanctions, ce sont les banques françaises qui seront les plus touchées."
Car depuis les premières sanctions occidentales imposées à Moscou en 2014, c’est en premier l’économie européenne qui s’est vue fermer des débouchés. Résultat, un manque à gagner estimé à huit milliards d’euros pour l’agriculture française.
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