"Ne pas pousser le jeu trop loin": la Russie commente la menace de cyberattaque de Londres

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Cybersécurité - Sputnik Afrique, 1920, 07.10.2021
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Après la déclaration du secrétaire à la Défense britannique, selon laquelle son pays pourrait "contre-attaquer" en cas de cyberagressions de la part de pays étrangers, notamment la Russie, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé à "ne pas lancer de course aux cyberarmements".
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a commenté la déclaration du ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, qui a menacé de lancer des cyberattaques contre les pays hostiles au Royaume-Uni.

"C’est l'idée de la nécessité d'augmenter les armements offensifs dans le cyberespace et le domaine de l’information qui est en train d’être implantée dans la conscience publique des pays membres de l'Otan. Nous appelons nos opposants à ne pas pousser le jeu trop loin et à ne pas lancer une course aux cyberarmements", a-t-elle déclaré en réponse à la question d’un journaliste lors d'une conférence de presse.

Elle a rappelé que la Russie avait proposé à plusieurs reprises aux "partenaires britanniques" de tenir des consultations d'experts, mais a constaté que Londres préférait les déclarations "hostiles, agressives et déséquilibrées" à de tels contacts.
"Nous soulignons une nouvelle fois que la Russie prône de manière conséquente l'abandon de la militarisation de l'espace de l'information ainsi que l'utilisation des technologies de l'information et de la communication à des fins exclusivement pacifiques", a-t-elle ajouté.
Le Royaume-Uni, comme d’ailleurs beaucoup d'autres pays occidentaux, a longtemps accusé Moscou de cybercriminalité et menacé d'attaquer en représailles.

Nouveau centre de guerre numérique

Dans une interview au Telegraph, Ben Wallace a déclaré que le Royaume-Uni allait mener des cyberattaques "offensives" en réponse aux agressions ou campagnes de désinformation menées par les "pays hostiles", parmi lesquels il a cité la Russie.
Il a ajouté qu’environ cinq milliards de livres sterling (plus de 5,8 milliards d'euros) seraient débloqués à la mise en place d’un nouveau centre de guerre numérique qui, d'ici à 2030, emploiera "des milliers d'analystes et de pirates informatiques". La nouvelle structure se placera ainsi "à l’avant-garde" des pays capables de lancer des cyberattaques offensives, a-t-il estimé.
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