Un portrait du mouvement anti-pass fait par le Renseignement territorial

© SputnikUne manifestation anti-pass sanitaire à Paris
Une manifestation anti-pass sanitaire à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 07.08.2021
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Observant la mobilisation anti-pass sanitaire au cours des trois dernières semaines, le Renseignement territorial a dressé le portrait sociologique du mouvement et a fait ses prévisions pour ce samedi 7 août.
«Chacun est libre de s’exprimer dans le calme. Mais, d’après ce que j’ai compris du fonctionnement du virus, je ne crois pas qu’il y ait une grande efficacité à manifester contre lui», a ironisé Emmanuel Macron auprès de Paris Match lors de son récent déplacement en Polynésie. Pourtant, le mouvement contre le pass sanitaire en France ne semble pas s’affaiblir. Ce samedi les autorités s’attendent à des manifestations dans au moins 150 villes avec près de 200.000 personnes, tout comme samedi dernier.
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Les sanctions prévues en cas de non-respect des nouvelles mesures suite à l’élargissement du pass sanitaire
Dans ce contexte le Renseignement territorial a rédigé deux notes décrivant la composition sociale du mouvement et ses particularités géographiques. L’une est datée du samedi 31 juillet, l’autre du mercredi 4 août. 
Selon BFM TV, qui a pris connaissance de ces documents, le service constatait samedi que les familles accompagnées d’enfants et d’adolescents étaient majoritaires parmi les manifestants qui comptaient également des «lambdas», c’est-à-dire les gens inconnus du Renseignement territorial comme de la police.
À côté des Gilets jaunes, dont le nombre ne dépasse pas les 10% et continue à diminuer, les services font état de la présence de membres de l’ultra-gauche et de l’ultra-droite.
Quant à ce samedi 7 août, le Renseignement territorial s’attend à ce que les cortèges soient aussi «hétéroclites» que la semaine dernière et comptent, parmi les familles et Gilets jaunes, des militants catholiques, des soignants et des radicaux.

Répartition géographique

Le mouvement est plus accentué dans le sud du pays. Ainsi, Montpellier tout comme Toulon ont vu défiler 13.000 personnes. Un chiffre important compte tenu du fait qu’à Paris les autorités en ont décompté 14.250. Pour expliquer ce phénomène, le rapport rappelle que l’épidémie est repartie dans les départements de l’Hérault et du Var, où le taux d'incidence est actuellement de 603,5 et de 540,8 cas respectivement pour 100.000 habitants, ce qui a poussé les autorités à imposer à nouveau le port du masque à l’extérieur.

Des prévisions

Le Renseignement territorial suggère que la mobilisation anti-pass pourrait durer jusqu’à la fin du mois d’août. Ce samedi, elle devrait se dérouler dans le calme sauf quelques possibles incidents à Bordeaux, Nantes et Rouen et de possibles blocages de centres commerciaux et d’un vaccinodrome. Des tensions entre manifestants en raison de la présence de radicaux ne sont pas exclues.

Des dizaines d’interpellations

Selon le dernier bilan de l’Intérieur, la mobilisation du 31 juillet a donné lieu à 72 interpellations dans toute la France dont 26 ont eu lieu à Paris, où trois policiers ont également été blessés. Dans la capitale les forces de l’ordre ont dû utiliser du gaz lacrymogène à plusieurs reprises. À Toulouse et à Nantes, les policiers ont arrêté des gens armés alors qu’à Montpellier des manifestants s’en sont pris à la tente d’un centre de dépistage et à un pharmacien.
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