Au moins 178 manifestants et six policiers ont été blessés le 7 mai lors de ces heurts sur le site, l'un des plus sacrés de l'islam, appelé mont du Temple par les Israéliens, ont déclaré la police israélienne et des sources médicales palestiniennes. Plusieurs milliers de Palestiniens étaient rassemblés face à plusieurs centaines de policiers en tenue anti-émeute.
La police israélienne a déclaré que des pierres, des fusées d'artifice et d'autres projectiles avaient été jetés sur les forces de l'ordre.
Depuis plusieurs jours, après la rupture du jeûne du ramadan, des accrochages nocturnes opposent la police à de jeunes Palestiniens dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, où de nombreuses familles palestiniennes sont menacées d'expulsion au profit de colons juifs. Une audience de la Cour suprême israélienne est attendue lundi sur ce dossier.
Vendredi 7 mai, plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés pour la prière hebdomadaire en début de journée sur l'esplanade, autour de la mosquée Al Aksa, et nombre d'entre eux sont restés sur place ensuite pour protester contre les menaces d'expulsion.
Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Rupert Colville, a appelé l'État hébreu à cesser immédiatement les expulsions forcées, y compris à Cheikh Jarrah.
Le département d'État américain s'est dit profondément préoccupé par les tensions actuelles à Jérusalem et a demandé à toutes les parties d'agir de manière responsable et d'éviter toute confrontation violente. L'Union européenne, le Koweït et la Jordanie ont également fait part de leur inquiétude.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a quant à lui accusé les Palestiniens de «transformer un différend foncier entre parties privées en cause nationaliste afin d'inciter à la violence à Jérusalem».