Des députés du land allemand de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ont adopté à la majorité des voix ce jeudi 7 janvier un projet de création de fonds pour soutenir la construction du Nord Stream 2, indique un compte rendu de la réunion dont Sputnik a pris connaissance.
Le service de presse du parlement en question a précisé à Sputnik que la décision avait été prise grâce aux votes de trois factions: le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et Die Linke (la Gauche). L’Alternative pour l'Allemagne (AfD) s'est abstenue.
Le but du fonds est de soutenir des «projets de protection du climat et de conservation de la nature» dans ce land, où la construction du projet gazier Nord Stream 2 doit être achevée.
L'opérateur du projet, le groupe Nord Stream 2 AG, est prêt à contribuer jusqu'à 60 millions d'euros pour les travaux du fonds, avait rapporté l'Ostsee Zeitung plus tôt. Le fonds entend apporter un soutien aux entreprises susceptibles de faire l'objet de sanctions américaines visant le gazoduc.
Le gouvernement fédéral a déclaré plus tôt qu'il était au courant du projet de création d'un fonds régional de soutien au Nord Stream 2 mais n'a pas alors commenté les actions des autorités locales.
La reprise des travaux de construction
Fin décembre, le groupe Nord Stream 2 AG avait annoncé que les travaux de pose de conduites dans la zone économique exclusive allemande avaient été achevés. L’ouvrage sera poursuivi dans les eaux danoises par deux navires, l’Akademik Tchersky et le Fortuna, à partir du 15 janvier, a confirmé ce jeudi 7 janvier l'Agence danoise de l'énergie.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.230 kilomètres qui relieront la côte russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Elles auront une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.
Plus tôt en décembre, Angela Merkel avait fait savoir que la position du gouvernement allemand concernant la nécessité d’achever la construction du gazoduc restait inchangée.
Lundi 4 janvier, le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, a assuré que le projet serait mené à son terme grâce au soutien des pays et des entreprises européens et ce, malgré les sanctions imposées par les États-Unis.