Le chef de la diplomatie canadienne François-Philippe Champagne a déclaré que, suite à l’apparition d’allégations selon lesquelles des technologies de son pays seraient utilisées dans le conflit militaire au Haut-Karabakh, le Canada suspendait l’exportation d’armes vers la Turquie.
«Dans le respect du régime rigoureux de contrôle à l’exportation du Canada, et compte tenu des hostilités continues, j’ai suspendu les licences d’exportation pertinentes vers la Turquie, le temps de mieux évaluer la situation», est-il indiqué dans sa déclaration.
In line with 🇨🇦's robust export control regime and the ongoing investigation, I have suspended the relevant export permits to #Turkey.
— François-Philippe Champagne (FPC) 🇨🇦 (@FP_Champagne) October 5, 2020
🇨🇦 calls for measures to be taken immediately to stop the violence and protect civilians. pic.twitter.com/mCLmjWKq4G
Situation préoccupante
«Nous demandons que des mesures soient prises immédiatement pour stabiliser la situation sur le terrain, et nous réitérons que rien ne peut remplacer une solution pacifique et négociée à ce conflit», rajoute le ministre.
Spirale de tensions au Haut-Karabakh
Depuis le 27 septembre, le Haut-Karabakh est le théâtre de nouveaux affrontements entre les armées arménienne et azerbaïdjanaise. Les pays se sont mutuellement accusés d’avoir lancé des attaques. La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans plusieurs régions d’Azerbaïdjan.
Plusieurs pays ont appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue. Le 1er octobre, les dirigeants français, russe et américain -coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE- ont condamné dans les «termes les plus forts» cette escalade de la violence, appelant à la «cessation immédiate» des hostilités.