Les membres du secrétariat technique de l’OIAC ont mené toute une «opération» secrète pour obtenir des échantillons biomédicaux supplémentaires d’Alexeï Navalny, selon la déclaration du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
«Tout au long de la semaine dernière, face à nos appels au secrétariat technique de l'OIAC, ses responsables ont simplement haussé les épaules –il a été dit qu’il n’y avait pas de lien entre l'OIAC et toute cette histoire avec Navalny. Dans le même temps, une équipe franco-anglo-saxonne dominante dans la direction de la sécurité technique des fonctionnaires a mené une "opération" secrète de prélèvement des échantillons biomédicaux supplémentaires de Navalny, qui a été transférée pour analyse à deux autres laboratoires désignés de l'OIAC», a indiqué le ministère.
Le communiqué tient à préciser qu’il ne serait pas étonnant de découvrir par la suite que ces laboratoires soient les mêmes que celles impliquées dans l'affaire Skripal, à Spiez en Suisse et à Porton Down en Angleterre.
«Il est regrettable de constater que les pays occidentaux ont franchi toutes les frontières en faisant de l'OIAC autrefois crédible un outil malpropre pour réaliser leurs projets destructifs», a résumé le ministère des Affaires étrangères.
Auparavant, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait estimé que l’Occident pourrait se servir de l’affaire Navalny comme d’un prétexte pour imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
Affaire Navalny
Victime d’un malaise dans un avion le 20 août, l’opposant russe Alexeï Navalny a été hospitalisé d’urgence à Omsk, en Russie, avant d’être transféré en Allemagne deux jours plus tard.
Le 2 septembre, Berlin a annoncé, se référant à des médecins militaires, qu’il avait été empoisonné par une substance du groupe des agents toxiques Novitchok.
Le Kremlin a déclaré que Berlin n'avait pas informé Moscou de ses conclusions et le ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la Russie attendait une réponse de l'Allemagne.
Le 7 septembre, l’hôpital berlinois de la Charité a rapporté que l'état de Navalny s'était amélioré. Il est sorti du coma.
À Amsterdam, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé ce 17 septembre avoir été sollicitée par l'Allemagne pour enquêter sur l’empoisonnement présumé.