Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de Russie, a critiqué l’éventuelle mise en place d’une taxe carbone européenne pour limiter les émissions de CO2 par les grandes entreprises:
«En cas d’application de cette mesure sans aucune restriction, la taxe carbone européenne contredirait les normes de certains accords internationaux en vigueur dont la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui interdit d’utiliser les mesures de lutte contre le changement climatique pour limiter la compétitivité internationale», explique-t-il.
Selon lui, son introduction peut avoir de graves conséquences pour les exportateurs russes:
«L’économie russe en serait gravement impactée. Nos secteurs industriels principaux tels que la production chimique, l’énergie et la métallurgie non ferreuse ainsi que la sidérurgie risquent d’être touchés».
«En outre, la demande en pétrole et gaz russe peut s’écrouler. Les exportateurs russes pourraient perdre des milliards d’euros d’après les estimations de l’Académie des sciences», prévient-il.
Stratégie européenne
Afin de lutter contre le réchauffement climatique, la Commission européenne souhaite instaurer un «mécanisme d'ajustement carbone aux frontières». En conformité avec la stratégie adoptée par l’institution en novembre 2018, l’Europe doit parvenir à une économie neutre pour le climat d’ici 2050.
Les mesures visant à diminuer l’impact industriel sur le climat doivent respecter l’objectif de l’accord de Paris de maintenir la température de la planète en deçà de 2°C, ainsi que de poursuivre les efforts pour la maintenir à 1,5°C.