Un recul des émissions de CO2 grâce à la centrale nucléaire flottante russe?

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Qualifiée de «Tchernobyl sur glace» par les associations environnementales, la première centrale nucléaire flottante pourrait jouer un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique, estime l’ingénieur Robert Rapier dans un article pour Forbes.

Alors que la première centrale nucléaire flottante, l’Akademik Lomonosov, est qualifiée de «Tchernobyl sur glace» par des organisations telles que Greenpeace, cette source d’énergie pourrait permettre de faire reculer les émissions de carbone, indique l’ingénieur Robert Rapier dans un article dans Forbes.

L’Akademik Lomonosov est arrivée le 14 septembre dernier à Pevek, une ville portuaire de l’Extrême-Orient russe. La centrale nucléaire flottante, qui devrait pouvoir couvrir la consommation de 100.000 ménages, a vite suscité des critiques de ceux craignant un accident, surnommée le «Titanic nucléaire» ou encore le «Tchernobyl sur glace» par les associations environnementales.

«Cela ne fait que pousser les gens à penser à une sorte d’accident», selon l’ancien chef de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (NRC), Dale Klein.

Néanmoins, le monde a enregistré des émissions de CO2 record ces dernières années et le nucléaire est à ce jour la seule source d’énergie majeure capable de produire de grandes quantités d’énergie fiable tout en étant neutre en CO2, souligne Robert Rapier.

«Les SMR [petits réacteurs modulaires, ndlr] sont vraiment une solution intéressante pour faire reculer le charbon, la plus polluante de toutes les énergies, qui compte toujours pour 38% de la production d'électricité dans le monde», avait confié à cet égard Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN), à Capital.
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Les accidents nucléaires doivent pourtant être pris très au sérieux, reconnaît Robert Rapier. Ce qui complique la situation, l’énergie nucléaire est un paradoxe: elle tombe dans la catégorie des risques très faibles, c’est-à-dire qu’il est très peu probable que quelque chose de grave se produise. Or, elle est également dans la catégorie des conséquences potentielles extrêmement élevées, où un accident majeur pourrait avoir des conséquences à long terme, pointe-t-il.

En cela, les groupes environnementaux, comme Greenpeace, accordent une importance démesurée à de graves accidents peu probables, tout en mettant de côté le fait que le monde n’atteindra pas ses objectifs climatiques sans l’énergie nucléaire, résume l’auteur.

D’après l’ingénieur, que les militants écologistes le veuillent ou non, cette technologie est actuellement la seule qui promet de limiter avec succès les émissions de carbone tout en répondant aux besoins énergétiques croissants.

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