«FDO 22 unis», comme le révèle StreetPress qui se réfère à un fonctionnaire de police, est un autre groupe Facebook où des milliers de policiers échangent des messages racistes. Le média joint à son article des captures d’écran de publications.
«Ils confondent racisme et humour»
«Dans ce groupe, on parle de l’actualité policière. Ici aussi les propos racistes sont nombreux. Même si quelques-uns tentent de modérer leurs collègues», précise le média.
Parmi les thèmes discutés, figure l’histoire de Gabriel, cet adolescent de 14 ans qui a dû être transporté à l’hôpital suite à son interpellation à Bondy. Il souffrait d’une fracture de l’orbite. «Fallait lui empéguer les deux yeux, ça aurait fait un antivol», a lancé un internaute prenant part à la discussion cité par SteetPress.
«On retrouve aussi certains montages déjà présents dans l’autre groupe infiltré par StreetPress. Comme ce montage qui se veut satirique, qui fait surtout l’apologie de morts violentes mettant en cause des policiers. Chacun des symboles grossièrement collés sur les visages des quatre porteurs de cercueils ghanéens est une allusion lourde de sens».
À en croire les captures d’écran, la nouvelle de la mort de Guy Bedos réjouit certains membres du groupe. Les tentatives d’autres membres de leur rappeler la nécessité de rester humains se heurtent à la réponse : «Non, moi ça me réjouit, désolé je ne peux pas m’en empêcher».
Messages racistes de policiers sur Facebook
Selon l'enquête publiée jeudi 4 juin, des policiers postent des messages et commentaires racistes et sexistes dans un groupe Facebook privé réservé aux forces de l’ordre. Baptisée «TN Rabiot Police Officiel», cette page a été créée en 2015.
Après la découverte de ce groupe, le ministre de l’Intérieur a décidé de saisir la justice, rapportait l’AFP, se référant à l’entourage de Christophe Castaner.